Cactophile : la passion des cactus et plantes succulentes

Collectionner les cactus peut devenir une véritable passion du fait de l’énorme diversité de la famille et de la facilité avec laquelle on peut se procurer de jeunes plants. En réalité, on devrait utiliser le terme général de plantes « succulentes » qui regroupe d’une part les cactus et d’autre part les plantes grasses. Rien à voir avec les qualités gustatives de la plante !

1- Petite mise au point sur les termes

Le point commun des succulentes est de posséder un organe de réserve situé dans les tiges ou les feuilles, et de disposer d’un mécanisme physiologique qui leur permettent de résister à de longues périodes de sécheresse.

Les cactus forment la famille des Cactacées (ou Cactées) qui réunit exclusivement des plantes succulentes. En revanche, certaines plantes appartenant à une trentaine de familles différentes comme celle des Euphorbiacées ou des Astéracées présentent des organes renflés dits succulents et forment la catégorie dite des « plantes grasses » (comptant environ 9700 espèces).

2- Le monde des Cactées

Cette famille comprend environ 2300 espèces toutes originaires du continent américain.

Elle se caractérise par la présence d’aréoles, sortes de coussinets duveteux sur lesquels sont implantées les aiguilles qui ne sont autres que des feuilles modifiées. Celles-ci se détachent facilement de la plante sans la blesser.

Les Cactées présentent différentes silhouettes qui permettent de les classifier de manière simple :

– Les cierges (Cereus) ont une forme colonnaire qui se ramifie avec l’âge. Attention, les euphorbes qui appartiennent à une famille différente, ont aussi cette forme de chandelier, mais leur croissance est beaucoup plus rapide. Nous verrons plus bas, quels autres critères permettent de les distinguer.

– Les boules, solitaires (Echinocactus) ou groupées (Mammillaria), sont les formes les plus évoluées des Cactées du fait d’une réduction maximale de la surface de la plante.

– Les « raquettes » ou oponces (Opuntia dont la plus connue est le figuier de Barbarie) offrent une succession de segments plats qui portent de grandes épines (parfois absentes) associées à des épines minuscules fines comme la soie (les glochides). Toutes deux se terminent en forme de harpon si bien que le moindre frôlement de la plante entraîne leur arrachage et un certain désagrément ! Notez que les Mammillaria portent aussi souvent des glochides. Certains Opuntia ont des articles de forme sphérique d’où leur nom de Cylindropuntia.

– Les plantes épiphytes aux tiges plates segmentées vivent perchées sur les arbres de la forêt tropicale (Schlumbergera, Epiphyllum). Elles ont besoin de plus d’humidité et d’ombre que les autres Cactées.

– Les Pereskia enfin sont des formes primitives de cactées qui ont conservé des feuilles associées à des épines.

Les monstruosités et cristations sont des phénomènes courants chez les Cactées dues à des mutations qui entraînent des déformations de la silhouette.

2- Les plantes grasses en quelques mots

La principale famille qui a donné des plantes succulentes très proches morphologiquement des Cactées est celle des Euphorbiacées. Cette famille a évolué en Afrique à des milliers de kilomètres des Cactées. Pourtant on y retrouve les « épines » qui cette fois sont d’origine épidermique. L’arrachage d’un aiguillon blesse la plante qui exsude un liquide blanc toxique appelé « latex ». Leurs fleurs ne sont pas aussi spectaculaires que celles des Cactées. Diverses formes sont offertes depuis le chandelier jusqu’au buisson épineux comme la Couronne du Christ (Euphorbia milii), en passant par la boule (Euphorbia obesa).

Pour aller plus loin : Cactus et plantes grasses, 4 variétés faciles à vivre

Les succulentes se retrouvent aussi chez les familles suivantes :

les Agavacées (Agave et Yucca),
les Aloacées (Aloe),
les Crassulacées (arbre de jade, Echeveria, Kalanchoe, Sedum, joubarbe…),
les Aizoacées (plante-caillou, ficoïdes…) et bien d’autres encore.

La passion pour les plantes succulentes a de l’avenir d’autant que ces plantes sont en général très faciles à multiplier par simple bouturage de feuilles ou de tiges. Pensez à laisser cicatriser les tissus pendant quelques jours avant de repiquer la bouture.