C’est l’ennemi n°1 des détenteurs de palmiers ! Il faut entre 2 et 5 ans à un charançon du palmier pour venir à bout d’un arbre. Pas de panique, il existe des solutions de prévention et des moyens d’éradiquer cet insecte nuisible.
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Rhynchophorus ferrugineus de son nom latin est un grand coléoptère mesurant 3cm de long. On les reconnaît à leur couleur orange tachetée de noir. Leurs ailes rigides sont recouvertes de stries noires.
Le frileux insecte les déploie seulement sous des températures supérieures à 25°C. Il vole alors jusqu’à 7km ! Les larves ont un corps dodu orange crème et une extrémité encapsulée.
Un charançon vit environ 3 mois et les femelles pondent entre 100 et 300 œufs, durant ce laps de temps.
Pour se reproduire, les mâles émettent une phéromone qui est décuplée avec l’odeur des palmiers, c’est pourquoi ces nuisibles y élisent domicile. Les femelles pondent au cœur du stipe de l’arbre, quelques jours plus tard, les œufs éclosent.
La reproduction a lieu dès lors qu’il fait plus de 15°C, avec un pic noté au printemps et à l’automne. La larve va alors commencer à se nourrir en creusant des galeries ce qui va affaiblir le palmier. Elle va utiliser les fibres de ce dernier pour se constituer un cocon et entamer la nymphose.
En creusant des galeries, les larves causent des pourritures. On reconnaît un palmier touché car ses palmes brunissent, s’abaissent, voire tombent. Les palmes comptent aussi des petites encoches et les stipes se retrouvent avec des amas de fibres. Deux espèces sont plus touchées que les autres : le palmier dattier (Phoenix dactylifera) et le palmier des canaries (Phoenix canariensis).
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C’est le sud de la France qui est le plus touché, et ce pour deux raisons. D’une part, le pourtour méditerranéen est une zone idéale pour la culture des palmiers. D’autre part, le charançon rouge ne supporte pas des températures descendant sous les -5°C. Ils ne peuvent pas donc pas sévir dans les régions sujettes au gel.
Il est difficile de détecter la présence du nuisible car il fuit le soleil. Lorsque ce dernier est de sortie, il se cache dans les fibres de l’arbre, il en va de même lorsqu’il fait trop froid. Bien souvent, lorsqu’on le voit, il est déjà trop tard… C’est pourquoi un arrêté national a été rédigé en 2010 et est régulièrement modifié. La lutte est ainsi obligatoire et réglementée pour tout propriétaire de palmier, qu’il s’agisse d’un professionnel ou d’un particulier. Cet arrêté exige la déclaration de suspicion de présence du charançon à la mairie.
La collectivité est alors amenée à confirmer cette présence et un périmètre d’action d’une centaine de mètres. Tous les palmiers de cette aire seront alors surveillés, voire traités pour que le nuisible ne se propage pas. Vous devrez alors obligatoirement faire appel à des professionnels agréés, vous n’avez pas le droit de prodiguer vous-même le traitement. Les arbres seront alors soignés à base de fongicides et d’insecticides, avant d’être assainis. S’il le bourgeon terminal est attaqué, le palmier devra être abattu. Suite à une intervention, l’arbre sera régulièrement traité.