Le Cossus cossus, également connu sous le nom de Cossus gâte-bois…Voilà encore une chenille qui cause de nombreux dégâts à certains arbres d’ornement, souvent proches des points d’eau, mais aussi à des arbres fruitiers comme le cerisier, le prunier, le pommier, ou encore aux arbres de nos parcs et jardins urbains. Du papillon à la nymphe, ce ravageur passe facilement inaperçu.
Voyons ensemble comment l’identifier et surtout l’éliminer pour sauver vos arbres !
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Le Cossus cossus est le plus imposant des papillons nocturnes de la famille des Cossidés. La femelle peut en effet attiendre 70 à 80 mm de longueur. Il est doté d’un corps relativement massif, ses ailes affichent une couleur grisâtre, légèrement marbré de blanc. Cette teinte lui permet d’ailleurs de passer totalement inaperçu lorsqu’il est posé sur l’écorce d’un arbre. Un bel exemple de mimétisme qui l’aide à échapper aux oiseaux des jardins. La papillon est totalement inoffensif, mais sa larve est à craindre.
La larve du Cossus cossus, pratiquement glabre et longue de près de 10 cm, est facilement reconnaissable. Son corps est recouvert de plaques dorsales rouge violacé à lie-de-vin alors que la partie ventrale est jaunâtre. Cette chenille est xylophage. Elle est dotée d’une tête noire munies de mandibules pour manger le bois.
La chenille apprécie de nombreuses essences de bois, à commencer par celles des arbres fruitiers comme le cerisier, le prunier, le pommier, le poirier…Elle peut aussi se nourrir des tissus cellulaires des saules et des peupliers, des frênes, des ormes, des bouleaux, des érables, des chênes, des tilleuls, des châtaigniers…
Les dégâts sont souvent très importants, de par le nombre de chenilles qui creusent des galeries jusqu’au cœur de l’arbre. Les sujets jeunes n’y résistent pas, même si le Cossus cossus a une prédilection pour les vieux arbres en souffrance. De plus, chaque trou de galerie (d’environ 1,5 cm de diamètre) est une potentielle porte d’entrée à des maladies.
Un arbre qui abrite plusieurs générations de Cossus cossus n’y survit pas, ses branches et son troncs étant dangereusement fragilisés.
La présence des chenilles se détectent aux trous dans les troncs et aux amas de sciure déposés devant l’entrée de la galerie. Une forte odeur de vinasse se dégage de cette sciure.
Comme les chenilles sont bien à l’abri dans les cellules du bois, il est très difficile de les éradiquer. La lutte biologique n’a aucun effet, tout comme les oiseaux du jardin, souvent friands de chenilles, qui ne peuvent pas les atteindre.
Reste donc les mesures préventives :
©Piktogrimm, ©Tim’s insects, ©HenrikLarsson