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Saule pleureur : un arbre majestueux et poétique à la fois

Saule pleureur - Salix babylonica

Avec ses longues branches retombantes qui effleurent le sol ou la surface de l’eau, le saule pleureur est l’un des arbres ornementaux les plus reconnaissables au monde. Originaire d’Asie, il symbolise à la fois la mélancolie et la sérénité.

Très apprécié dans les parcs et grands jardins, il forme rapidement une large couronne qui procure ombre et fraîcheur. Il est particulièrement à l’aise au bord des rivières, étangs ou zones humides, où il trouve l’humidité nécessaire à sa croissance vigoureuse.

🔎 Le saviez-vous ?

  • Le saule pleureur est un hybride naturel entre Salix babylonica et Salix alba, d’où sa grande adaptabilité aux climats tempérés.
  • Ses branches souples ont longtemps servi à tresser des paniers et à fabriquer des cordages naturels.
  • L’écorce du saule contient de la salicine, précurseur de l’aspirine, utilisée autrefois en médecine populaire pour soulager la fièvre et les douleurs.
  • Le bois du saule, tendre et léger, est apprécié pour le tournage et la fabrication de meubles légers.
  • Le saule pleureur a une croissance très rapide : jusqu’à 1,5 m par an dans de bonnes conditions.
  • Dans certaines cultures, il symbolise la résilience, car il plie mais ne rompt pas sous le vent.

En résumé, ce qu’il faut savoir :

  • Nom : Salix babylonica
  • Famille : Salicacées
  • Type : Arbre
  • Hauteur : 5 à 25 m
  • Climat : Tempéré
  • Exposition : Ensoleillée
  • Sol : Humide
  • Feuillage : Caduc
  • Floraison : Mai-juin
  • Rusticité : jusqu’à -20 °C

Plantation du saule pleureur

On plantera de préférence le saule pleureur à l’automne pour faciliter l’enracinement avant les premières gelées et la reprise au printemps suivant.

Cette période lui permet de développer ses racines profondément dans le sol avant les chaleurs estivales.

Dans les régions douces, une plantation au début du printemps reste possible, à condition d’arroser abondamment les premiers mois.

 

Saule-pleureur : un arbre majestueux

Saule-pleureur : un arbre majestueux

  • Le saule a besoin d’eau et s’adaptera donc parfaitement au bord d’une rivière, d’un bassin ou d’un étang.
  • Il aime le soleil mais tolère la mi-ombre.
  • Suivez nos conseils pour bien planter un arbre .

N’hésitez pas à pailler le sol après la plantation pour conserver le maximum d’humidité dans le sol, car le saule pleureur en est friand. Un paillage organique épais (feuilles, copeaux, broyat) protège aussi ses racines superficielles du gel et des fortes chaleurs.

Multiplication du saule pleureur :

La meilleure technique pour multiplier le saule pleureur est le bouturage. Prélevez en hiver une tige d’un an, d’environ 30 cm, et plantez-la directement dans un sol humide. Le saule reprend très facilement et développe de nouvelles racines en quelques semaines, sans besoin d’hormone de bouturage.

Entretien du saule pleureur

Une fois bien installé, le saule pleureur demande peu d’entretien. Toutefois, les jeunes sujets doivent être surveillés afin de favoriser une belle charpente et d’éviter que les branches ne cassent sous leur propre poids.

  • Arrosage : généreux les premières années, puis inutile si le sol reste humide. En période de sécheresse, un arrosage profond ponctuel est bénéfique.
  • Taille :
    • Taille de formation les 3 premières années pour structurer la silhouette. Il est recommandé de tailler le saule pleureur en février/mars sur toutes ses branches.
    • Taille légère en hiver pour supprimer le bois mort et les branches qui se croisent.
    • Inutile de tailler trop sévèrement : préférez une taille douce mais quasi annuelle pour maintenir un port harmonieux.
  • Fertilisation : inutile si le sol est riche et humide, mais un peu de compost au printemps peut stimuler la croissance.
  • Surveillance : vérifiez régulièrement l’état sanitaire (pucerons, champignons). Les maladies seront d’autant plus rares que votre arbre sera vigoureux et bien aéré.

FAQ – Vos questions :

Peut-on planter un saule pleureur loin de l’eau ?

  • Oui, mais il faudra l’arroser régulièrement, surtout les premières années. Dans les sols trop secs, la croissance ralentit fortement.

Ses racines sont-elles envahissantes ?

  • Oui, elles peuvent endommager canalisations et fondations. Plantez-le à au moins 10 m des constructions et des réseaux souterrains.

Quelle durée de vie pour un saule pleureur ?

  • Environ 40 à 50 ans, parfois plus dans de bonnes conditions. Certains sujets centenaires subsistent dans les parcs historiques d’Europe.

Peut-on le cultiver en petit jardin ?

  • Non, il a besoin d’espace, mais il existe des variétés pleureuses de petite taille, comme Salix caprea ‘Kilmarnock’, parfaites pour les petits jardins.

Maladie du saule pleureur :

Les feuilles du saule pleureur jaunissent et brunissent, sont tachées et finissent par tomber. Les rameaux prennent également une teinte brun-marron puis sèchent.

Il s’agit de la tavelure, une maladie due à un champignon appelé Marssonina. Elle se développe surtout par temps humide au printemps, comme la plupart des maladies cryptogamiques.

 

saule malade

Tavelure du saule pleureur – champignon marssonina

 

Solution :

  • Ramasser les feuilles et rameaux qui tombent au sol pour limiter la propagation.
  • Effectuer une pulvérisation à base de bouillie bordelaise dès l’apparition des premiers symptômes.

Autres maladies et parasites du saule :

  • L’Anthracnose : Taches noires sur les nervures et le bois jeune.
  • La rouille : Taches jaunes sur le dessus des feuilles et pustules brunes au revers.
  • Chancre : Les branches et parfois le tronc se dessèchent puis meurent.

A savoir à propos du saule pleureur

D’origine asiatique, le saule pleureur est majestueux par sa taille, mais également par ses branches souples qui tombent jusqu’au sol lorsqu’il est adulte. Leur port gracieux bougeant au vent renforce son image poétique et contemplative.

saule pleureur

Le port retombant du saule pleureur lui donne son aspect unique et apaisant

On le reconnait à son port retombant et ses longues branches en forme de lianes. C’est d’ailleurs de là que vient le nom de “saule pleureur”. Une autre explication vient du ruissellement des gouttes d’eau, qui tombent de ses feuilles comme des larmes après la rosée du matin.

  • Ami des zones humides, il se développe parfaitement au bord de l’eau ainsi que dans des zones marécageuses.
  • En été, il vous apportera une ombre dense et une fraîcheur agréable à proximité de votre point d’eau.

On retrouve aujourd’hui le saule pleureur sur tous les continents. Il a été importé en Europe au XVIIIe siècle et s’est rapidement imposé comme arbre ornemental dans les grands domaines et jardins publics.

Si vous aimez les saules mais que votre jardin est trop petit, optez pour un saule crevette, un arbuste très décoratif au feuillage panaché de blanc et de rose. Vous pouvez aussi choisir le saule tortueux, remarquable pour ses rameaux sinueux et son port graphique en hiver.

Conseil malin

Ne plantez pas le saule trop près d’une maison, car il prend beaucoup de place et fait une ombre importante. Installez-le dans un espace ouvert, idéalement à proximité d’un point d’eau, pour profiter pleinement de son élégance et de son ombrage naturel.


Crédit photo : Photoerick – Fotolia.com


Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.