Pyrale du buis : les solutions et traitements efficaces
Depuis son arrivée en Europe au début des années 2000, la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est devenue l’un des ravageurs les plus destructeurs dans les jardins. Cette petite chenille verte et noire peut anéantir un buis en quelques jours, en s’attaquant au feuillage, puis à l’écorce des jeunes rameaux. Originaire d’Asie, elle est présente en Europe et en France avec de lourdes conséquences sur nos jardins à la française, souvent constitués de buis.
Heureusement, des traitements naturels existent, ainsi que des gestes préventifs pour limiter les dégâts. Plus vous agissez tôt dans la saison, plus vous augmentez vos chances de préserver vos buis.
Le saviez-vous ?
La pyrale du buis a été importée accidentellement depuis l’Asie, via le commerce horticole
Les chenilles peuvent survivre sous forme de chrysalides dans les feuilles mortes, d’une année sur l’autre
Dans certaines régions, les attaques de pyrales ont éradiqué 90 % des buis sauvages
Comment reconnaître la pyrale du buis ?
Au stade larvaire il est difficile de reconnaître la pyrale du buis. Mais elle devient ensuite une chenille verte très reconnaissable, avant d’évoluer en nymphe puis en papillon blanc et brun avec des irisations dorées.
La chenille verte appelée pyrale a une tête noire et des stries vert foncé. On note également la présence de points noirs.
La pyrale du buis, n’est pas une chenille urticante. Elle ne présente donc aucun danger pour l’homme et peut être manipulée sans protection.
Vous constaterez également l’apparition de petites toiles, comme des toiles d’araignées, caractéristiques de la pyrale du buis.
Ces chenilles deviennent ensuite des papillons de couleur blanche et brune qui volent à proximité des buis dès la nuit tombée.
La pyrale du buis est sans danger pour l’homme.
Lorsque vous aurez identifié la pyrale du buis, n’hésitez pas à prévenir vos voisins détenteurs de buis car il est fort probable qu’ils soient rapidement infestés.
Quand la pyrale envahit le buis :
1ère génération : avril-mai
2e génération : juin-juillet
3e génération : août-septembre
Parfois une 4e vague en octobre, surtout en climat doux
La lutte est donc à mener tout au long de la belle saison, avec des observations régulières.
Plus le problème est traité tôt, plus les chances d’éradication seront élevées.
Quel traitement contre la pyrale du buis ?
En détruisant rapidement les chenilles, vous facilitez le traitement. Lorsque vous apercevez des chenilles vertes dans vos buis vous pouvez les retirer manuellement.
Mais cette action n’est pas suffisante et il faut aussi traiter contre la chenille de manière biologique.
Solution efficace contre la pyrale du buis :
Le produit à pulvériser est le Bacillus thuringiensis. Même si ce traitement est à renouveler plusieurs fois dans l’année, il reste actuellement le seul efficace et le moins nocif pour l’environnement.
Il faut pulvériser sur l’ensemble des buis, idéalement sur et sous les feuilles car les pontes ont lieu sous les feuilles.
Il faut renouveler l’opération tous les mois jusqu’à l’hiver.
Attention, après le 1er traitement, vous constaterez une amélioration et la repousse des feuilles, mais qui ne résoudra pas définitivement le problème.
Le cycle de vie de la pyrale du buis conduit à plusieurs pontes dans l’année.
Si vous ne renouvelez pas le traitement, les oeufs ou les larves non traitées donneront lieu à de nouvelles invasions de chenilles vertes.
Et les pièges à phéromones ?
Il est possible de placer des pièges à phéromones afin de capturer les papillons mâles. Cela permet de limiter la reproduction et donc le nombre de larves dans les buis.
Cela permet aussi d’optimiser les traitements futurs car les premières captures sont le signe que c’est le bon moment pour traiter au bacillus thuringiensis.
En appliquant ces 2 méthodes vous aurez une taux de réussite très élevé.
Ils ne présentent aucun avantage supplémentaire par rapport au Bacillus thuringiensis, autorisé en agriculture biologique, que nous évoquions ci-dessus.
Ils ont aussi l’inconvénient de venir détruire d’autres espèces d’insectes et l’écosystème présent dans votre jardin ou votre terrasse.
Les produits chimiques ont un impact négatif sur les abeilles et autres insectes essentiels à la nature.
Si malgré tous vos efforts, et un peu lassé de lutter contre la pyrale du buis, vous pouvez remplacer le buis par d’autres végétaux qui lui ressemblent ou qui sont adaptés à l’art topiaire.
Lonicera nitida : croissance rapide, très malléable
Pittosporum tenuifolium ‘Golf Ball’ : forme sphérique naturelle
Santoline, teucrium, lavande : pour des haies basses structurées
FAQ – Questions fréquentes
Le traitement au Bacillus thuringiensis est-il dangereux ?
Non, il est sans danger pour les insectes non ciblés, les humains, les animaux domestiques ou les plantes voisines.
Peut-on traiter préventivement ?
Oui, vous pouvez pulvériser du Bt dès avril si vos buis sont régulièrement attaqués. Les pièges à phéromones servent à déclencher le bon moment.
Le savon noir suffit-il ?
Pas en cas d’infestation massive. Il est utile en complément, notamment pour asphyxier les jeunes larves.
Combien de fois faut-il traiter ?
En général, tous les 10 à 15 jours entre avril et septembre, selon les vols observés et le climat.
Conseil malin
Le renouvellement du traitement en fin d’hiver ou au début du printemps de l’année suivante permet de venir à bout des larves ayant hiverné au sein de vos buis.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.