Un grand cocon, tissé de soie et abritant des chenilles jaunâtres, a envahi pratiquement tout le feuillage de votre pommier ou de votre prunier ? Impressionnant au premier abord, cette invasion que l’on doit à l’hyponomeute, un papillon blanc ponctué de points noirs, n’est pas aussi grave qu’elle paraît. À condition d’agir vite.
L’hyponomeute (Yponomeuta ou Hyponomeuta) est un papillon gris-blanc aux ailes antérieures ponctuées de points noirs. Ce genre regroupe des milliers d’espèces, dont une dizaine se rencontre en Europe. Avec une envergure d’environ 20 mm et ses ailes repliées le long de l’abdomen, l’hyponomeute évoque une mite. Ce papillon qui s’observe d’avril à juillet-août a un vol paresseux.
La chenille de l’hyponomeute, longue de 15 à 20 mm, passe du gris bleu au jaunâtre. Son corps est également tacheté de points noirs. Les hyponomeutes vivent en colonies, dans des cocons, jusqu’à la nymphose.
L’hyponomeute compte différentes espèces qui s’attaquent à plusieurs espèces d’arbres, d’arbustes ou de fruitiers. À commencer par les pommiers, les pruniers, les cognassiers, les poiriersou encore les cerisiers . L’hyponomeute peut aussi se régaler des feuilles d’arbustes indigènes comme les aubépines et les sorbiers des oiseleurs.
Il a également un faible pour le feuillage des fusains, des merisiers, des peupliers, des saules mais les invasions sont beaucoup moins fréquentes.
De par la voracité des chenilles, une grande partie du feuillage peut disparaître. De même, les nids gâchent l’esthétique des arbres et arbustes.
Si les chenilles sont déjà bien installées au sein de leur cocon, différents moyens de lutte naturels existent :
Pour être efficaces, ces traitements naturels doivent être pulvérisés sur le nid de chenilles qu’il faut entrouvrir en vous munissant de gants. Même si ces chenilles ne sont ni dangereuses ni urticantes comme les chenilles processionnaires du pin.
Et surtout favoriser la biodiversité en accueillant des oiseaux insectivores dans votre jardin, comme le chardonneret élégant ou la sittelle torchepot. Vous pouvez ainsi installer des mangeoires de novembre à mars, des nichoirs adaptés en automne. Le fait de cultiver des espèces de végétaux indigènes ou de créer des haies libres gourmandes avec des arbustes à baies permet également d’attirer ces oiseaux du jardin si utiles au maintien des écosystèmes.
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