Ne vous fiez pas à son autre nom d’amanite des Césars : l’oronge n’est pas toxique et c’est même un excellent champignon comestible, réputé pour sa chair tendre, sa saveur de noisette et sa belle couleur orangée. Star des sous-bois du Sud, elle se reconnaît et se cuisine facilement lorsqu’on connaît les bons repères.
Remarque importante : Si vous avez le moindre doute sur l’identification d’un champignon, demandez conseil auprès d’un pharmacien.
Nom latin : Amanita caesarea
Noms communs : Oronge, oronge vraie, amanite des Césars
Famille : Amanitacées
Comestibilité : Excellent comestible
Cueillette : Fin d’été – automne
L’oronge se cueille surtout dans les forêts de feuillus du sud de la France (chênes, châtaigniers), plus rarement au nord. Sa saison est courte : de la fin de l’été au début de l’automne, après des pluies suivies de douceur. Cherchez en lisière lumineuse, talus chauds, sous-bois clairs, sols bien drainés.

Large (jusqu’à 15–20 cm), convexe puis étalé, d’un orange vif à orangé-roux uniforme. Bord strié par prolongement des lames, cuticule lisse, sans écailles (contrairement à l’amanite tue-mouche).

Libres (elles ne touchent pas le pied), jaunes vifs, serrées, régulières.
Jaunâtre à jaune vif, ferme, parfum discret et agréable, saveur douce aux notes de noisette.
Au début, l’oronge se présente comme un œuf blanc (la volve) ; le jeune chapeau orange est tourné vers le bas. Délicatement prélevé puis posé le pied dans un verre d’eau, l’« œuf » peut continuer sa croissance et laisser voir, en quelques jours, la naissance de l’amanite des Césars.
De retour de la cueillette, commencez par nettoyer et préparer votre récolte :
Pour profiter de sa douceur de noisette, privilégiez les cuissons simples et courtes : poêlée au beurre et/ou huile d’olive 5–8 min, sel en fin de cuisson, persil et pointe d’ail facultatifs. L’oronge se prête aussi aux omelettes, pâtes fraîches, risotti, feuilletés et carpaccios (sur très jeunes sujets, en fines lamelles, avec citron et huile d’olive).

Stockez ensuite en bocaux hermétiques. Réhydratez dans un peu d’eau tiède et réutilisez l’eau de trempage filtrée en cuisine.
Comment distinguer rapidement oronge et amanite tue-mouche ?
A. caesarea : lames jaunes, pied jaune, anneau jaune, volve blanche en sac, chapeau orange uniforme. A. muscaria : lames blanches, pied blanc, chapeau rouge souvent moucheté de blanc, pas de volve en sac.
Peut-on consommer l’oronge crue ?
Traditionnellement oui pour de très jeunes sujets en lamelles fines, mais nous recommandons une cuisson courte pour plus de sécurité et de digestibilité.
Quels accords en cuisine ?
Beurre noisette, huile d’olive douce, œufs, pâtes fraîches, volailles, risotto, herbes fines (persil, ciboulette). Évitez les sauces trop puissantes qui masquent son caractère.
Faut-il enlever la volve ?
Oui, retirez propres débris de volve et de litière lors du nettoyage.
©Stephen Farhall, ©Milart, ©CrisMC, ©Konovalenko