Aubépine : un bel arbrisseau, un refuge pour les oiseaux
L’aubépine est un arbuste buissonnant et épineux, parfait en haie défensive comme en sujet isolé. Son feuillage finement découpé, sa floraison printanière en corymbes parfumés et ses baies décoratives (cenelles) en font un allié ornemental de premier plan, très robuste et peu exigeant. Très mellifère, elle nourrit la faune utile et abrite les oiseaux tout en constituant une clôture naturelle très efficace.
🔎 Le saviez-vous ?
Le genre Crataegus compte plus de 200 espèces et de nombreux hybrides : une palette de formes, floraisons et fructifications pour tous les jardins.
En haie bocagère, l’aubépine forme un écran anti-intrusion très durable grâce à ses épines et à son bois dense.
Ses fleurs printanières sont mellifères, attirant abeilles et pollinisateurs, et ses baies nourrissent merles et grives en fin de saison.
Très rustique (jusqu’à -25 °C), elle s’adapte aux sols ordinaires, même calcaires, pourvu qu’ils soient drainés.
‘Mutabilis’ : fleurs doubles qui s’ouvrent roses puis pâlissent, très ornemental.
‘Paul’s Scarlet’ : fleurs doubles rose vif, effet spectaculaire au printemps.
Aubépine monogyne (Crataegus monogyna) : espèce indigène, feuilles plus fines et très découpées, excellente en haie libre.
Taille et entretien
L’aubépine demande peu d’attention une fois installée. Arrosez en cas de sécheresse prolongée durant les 2–3 premières années et maintenez un paillage au pied pour limiter l’herbe et préserver l’humidité.
Bien tailler une aubépine
Isolé/arbuste : la taille n’est pas indispensable. En formation, conservez la tige la plus forte et équilibrez la charpente.
Haie : taillez après la floraison (fin de printemps) pour préserver les baies. Deux passages/an possibles (juin, fin août) selon vigueur.
Sécurité : portez gants épais et lunettes : les épines sont acérées.
Maladies et ravageurs
Globalement robuste, l’aubépine peut toutefois être sujette à quelques problèmes, surtout en conditions humides et serrées.
Entomosporiose : taches rouges, brunes puis noires sur feuilles. Supprimez les feuilles atteintes, aérez la ramure et évitez les arrosages sur feuillage. Nos conseils pour traiter.
Oïdium/mildiou : favorisés par l’humidité stagnante : espacez les plants et privilégiez les expositions aérées.
Pucerons/aleurodes : généralement sans gravité : encouragez les auxiliaires (coccinelles, syrphes) et pulvérisez, si besoin, savon noir dilué.
Récolte des fleurs, feuilles et baies
Récoltez au sec, le matin, et faites sécher à l’abri du soleil direct.
Quand récolter les fleurs ?
Au début de la floraison, quand il y a encore peu de feuilles.
Ne prélevez que les fleurs (sans feuilles ni brindilles), étalez en couche mince dans un lieu sec, aéré et faiblement lumineux.
Conservez dans une boîte hermétique à l’abri de la lumière.
Récolte des feuilles
Au printemps, jeunes feuilles encore tendres. Idem, séchage doux et conservation à l’abri de la lumière.
Récolte des baies
À l’automne et en hiver. Crues, elles sont farineuses et peu goûteuses mais très appréciées des oiseaux.
Les cenelles se prêtent bien aux préparations sucrées.
Jeunes feuilles : à croquer ou à glisser en petite quantité dans les salades.
Baies : parfaites pour gelées et confitures originales (souvent mêlées à pomme/coing pour la pectine).
Fleurs/feuilles : traditionnellement infusées (goût délicat, à utiliser avec parcimonie).
Aubépine et bienfaits : prudence et bon sens
Usage traditionnel : toujours demander l’avis d’un professionnel de santé.
L’aubépine (Crataegus laevigata, C. monogyna) est connue en phytothérapie traditionnelle (infusions, teintures, extraits). On la cite notamment pour la détente et le confort cardiovasculaire. Important : ces indications relèvent des usages traditionnels et ne remplacent pas un avis médical. Ne jamais entreprendre d’automédication en cas de pathologie cardiaque, de traitement en cours ou de grossesse/allaitement : demandez conseil à un médecin ou à un pharmacien.
Conseil malin
Pour dissuader les passages indélicats, composez une haie défensive mêlant aubépine, prunellier, églantier et pyracantha. Alternance d’espèces = haie plus biodiversifiée, plus florifère et plus impénétrable.
FAQ – questions fréquentes
L’aubépine pousse-t-elle en pot ?
Oui, les premières années, dans un grand contenant (≥40 cm), en substrat drainant (terre de jardin + compost + pouzzolane). Arrosages suivis et taille régulière pour contenir la vigueur.
Faut-il plusieurs sujets pour avoir des baies ?
La fructification est améliorée par la proximité d’autres aubépines (mêmes périodes de floraison). Les espèces indigènes (monogyna, laevigata) assurent de bonnes pollinisations croisées.
Quand tailler sans perdre la floraison ?
Juste après la floraison (fin mai–juin). Une taille d’hiver supprime les boutons floraux de l’année suivante.
Pourquoi mes feuilles se tachent-elles de brun ?
Probable entomosporiose. Aérez la ramure, ramassez et détruisez les feuilles atteintes, évitez d’arroser le feuillage et favorisez l’ensoleillement.
Les baies sont-elles comestibles ?
Oui, mais plutôt farineuses crues. Préférez-les en gelée/confiture. Pour un véritable fruit d’agrément, essayez l’azérolier.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.
