Avant d’accueillir un berger australien, il est important de connaître ses fragilités de santé pour savoir si l’on sera en mesure d’en assumer les frais vétérinaires. En effet, bien que robuste, cette race est prédisposée à certaines maladies héréditaires. Voici celles qui sont les plus connues.
Mutation du gène MDR1 chez le berger australien
Le berger australien a la particularité de souffrir d’une hypersensibilité à certains médicaments utilisés couramment par les vétérinaires.
En cause une anomalie génétique causée par une mutation du gène MDR1 (MultiDrug Resistance).
Le saviez-vous ?
Le gène MDR1 permet de synthétiser la glycoprotéine, une molécule qui empêche le passage de substances toxiques dans le cerveau.
Dans le cas du berger australien, la mutation de son gène MDR1 empêche la glycoprotéine de jouer son rôle protecteur, laissant s’accumuler dans le cerveau les molécules indésirables de certains médicaments.
Les principaux médicaments concernés :
- Les antiparasitaires
- l’Ivermectine (contenu dans les vermifuges)
- Les antidiarrhéiques
- L’Imodium A-D
- le Flagyl
- Certains anesthésiques.
Conséquences possibles pour le berger australien :
- Perte d’équilibre,
- Dilatation des pupilles
- Cécité
- Vomissements
- Fortes diarrhées
- Fatigue
- Perte de connaissance
- Coma pouvant entraîner la mort.
💡 Un test est disponible pour écarter cette anomalie chez l’animal. Il consiste à réaliser une prise de sang ou un frottis buccal.
Les maladies connues du berger australien
Bien que rustique, le berger australien peut développer certaines maladies héréditaires et génétiques (liste non exhaustive).
La persistance du canal artériel
Dès la naissance, le chiot est atteint par cette malformation. Le canal artériel est un vaisseau sanguin situé dans le fœtus. Il a pour rôle de relier l’artère pulmonaire à l’aorte pour éviter un afflux de sang vers les poumons qui ne sont pas encore opérationnels. Alors que celui-ci doit se fermer dans les premiers jours qui suivent la naissance du chiot, il arrive que le processus ne se fasse pas correctement. Le chien développe alors des signes cliniques d’insuffisance cardiaque (fatigue, troubles respiratoires ou épilepsie).
💡Une opération est envisageable.
L’hypopigmentation muco-cutanée
Il s’agit d’un défaut de pigmentation de la truffe sans conséquence pour le berger australien.
La dermatomyosite familiale canine :
Atteinte de la peau et des muscles, la pathologie se manifeste par des lésions cutanées localisées (face, doigts, oreilles, cales de frottement) ou par une atrophie musculaire (boiterie, fatigue musculaire).
💡La maladie ne se soigne pas, seuls les symptômes associés peuvent être soulagés.
La dysplasie de la hanche ou du coude :
Cette anomalie du squelette constitue un vice rédhibitoire de vente.
- Pour aller plus loin : Dysplasie de la hanche du chien
Les maladies oculaires :
- La dysplasie rétinienne qui occasionne la dégénérescence des cellules de la rétine avec pour conséquences des troubles de la vue et une possible cécité.
- L’anomalie de l’œil du Colley qui se caractérise par un développement anormal de l’œil du berger australien. Son acuité visuelle est diminuée avec des risques de cécité complète.
- La cataracte héréditaire (opacification du cristallin)
Les autres particularités de santé du berger australien :
- Une cécité associée à une surdité lorsque les parents sont tous les deux de couleur merle avec une robe ou la couleur blanche prédomine.
- Des yeux, vairons.
- Une queue courte ou absente à la naissance (sans conséquence pour le chien).
- Des doigts soudés entre eux (opération possible).
Santé du berger australien, les gestes à adopter
La santé du berger australien passe par une routine de soin. Elle doit être mise en place dès l’arrivée du chiot à la maison pour lui apprendre à se laisser manipuler sans appréhension.
- Réaliser le test de la mutation du MRD1 pour savoir si votre chien souffre de sensibilité médicamenteuse.
- Brossage 1 fois par semaine.
Bain 1 fois tous les deux ou trois mois.- Nettoyage des dents et des oreilles 1 fois par semaine.
- Coupe des griffes autant de fois que nécessaire.
- Vermifuge 4 fois par an (avec un médicament autorisé par le vétérinaire).
- Antiparasitaire 1 fois par mois (avec une formule approuvée par le vétérinaire).
- Vérification régulière de la présence de parasites (puces, tiques, aoutats, etc.).
- Une dépense quotidienne.
- Une alimentation raisonnée pour maintenir son poids de forme.
- Un point d’eau toujours à disposition.
- Une visite annuelle chez le vétérinaire pour les rappels de vaccins et un examen général.
💡Si la reproduction n’est pas envisagée, la castration chez le mâle et la stérilisation chez la femelle sont fortement recommandées. Ces interventions évitent des comportements indésirables (marquage, dominance, bagarre), des naissances involontaires et de nombreuses pathologies (cancer, infection, grossesse nerveuse, etc.).
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Conseil malin
Le choix de l’éleveur est crucial pour acquérir un chiot en bonne santé, car elle passe avant tout par le choix judicieux des reproducteurs.
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L.D.
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