S’il s’avère compliqué de cultiver le caféier pour ses graines, cet arbuste reste un atout décoratif de premier plan pour un intérieur lumineux ou une véranda tempérée. Son feuillage vert foncé et vernissé capte la lumière, tandis que sa floraison blanche, discrète mais parfumée, apporte une touche exotique. Voici comment réussir la culture de Coffea arabica chez vous, du choix du pot aux soins au fil des saisons, jusqu’à la fructification.
Noms communs : Caféier, Caféier d’Arabie

Coffea arabica est originaire d’Afrique de l’Est (Éthiopie). Habitué aux climats subtropicaux, il ne se cultive pas en pleine terre en France métropolitaine, sauf en serre chaude. En intérieur, il séduit par :
Après 3–4 ans de culture dans de bonnes conditions, le caféier peut fructifier : des baies rouges appelées « cerises » renfermant deux graines chacune, autrement dit les grains de café.
Pour profiter pleinement des atouts du caféier, offrez-lui des conditions proches de son habitat : lumière abondante mais filtrée, chaleur constante et substrat riche conservant une humidité régulière sans excès d’eau.
La culture en pot est la plus adaptée sous nos latitudes : elle permet d’ajuster l’arrosage, de maîtriser la nutrition et d’hiverner la plante loin du froid.

Placez le pot dans une pièce lumineuse : véranda tempérée, serre froide hors gel, ou pièce claire à l’abri du soleil direct de midi.
La clé de la réussite : humidité régulière, chaleur douce, lumière filtrée et nutrition équilibrée. Le caféier réagit rapidement aux écarts (feuilles qui brunissent, pointes sèches, feuilles pâles) : adaptez arrosage et hygrométrie.

Créez un nouveau pied par bouturage de tiges semi-ligneuses en fin d’été : segments de 10–12 cm, feuilles du bas ôtées, hormone, mini-serre à 22–24 °C dans un mélange léger et humide. Enracinement en 4–8 semaines.
Le semis est possible avec des graines très fraîches : retirez la pulpe, rincez, semez à plat à 24–26 °C sous cloche. La levée (4–10 semaines) est lente ; le semis n’est pas fidèle à la variété et retarde la fructification.
En intérieur, les problèmes sont surtout liés au déséquilibre eau/lumière/air. Surveillez :
Traitez de façon douce : douche tiède du feuillage, alcool à 70 ° ponctuel sur cochenilles, savon noir dilué, ou huile blanche en dernier recours. Prévenir reste essentiel : bon taux d’humidité, arrosage ajusté et lumière suffisante. Les taches chlorotiques indiquent souvent un excès de calcaire : utilisez eau de pluie/déminéralisée et, si besoin, chélate de fer.
En pot, la production reste modeste ; l’objectif est autant ornemental que gustatif. La première récolte intervient sur une plante mature (≥ 4 ans). La maturation des cerises est longue (6 à 12 mois) et capricieuse sous nos latitudes ; elle s’accélère avec une lumière abondante, une chaleur régulière (20–24 °C) et une hygrométrie stable.

Récoltez les fruits bien rouges. Chaque cerise contient deux graines que vous pouvez faire sécher (quelques jours) puis torréfier à la poêle ou au four, en petite quantité, jusqu’au dégagement d’un parfum caractéristique. Laissez « dégazer » 24 h et conservez à l’abri de l’air et de la lumière pour préserver arômes et fraîcheur.
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