Le Corylopsis, parfois surnommé noisetier du Japon, est un arbuste d’ornement encore peu connu, mais qui mérite une place dans les jardins amoureux de floraisons précoces et parfumées. Rares sont les végétaux qui fleurissent en fin d’hiver. Outre le forsythia, il existe aussi le corylopsis, dont la floraison est à la fois originale et parfumée. Dès la fin de l’hiver, avant l’apparition des feuilles, il se pare de grappes pendantes jaune pâle, légèrement parfumées, qui illuminent les massifs de sous-bois ou les zones mi-ombragées.
Proche parent du hamamélis, le corylopsis offre en plus un très joli feuillage automnal, virant au jaune ou à l’orangé. Il s’adapte parfaitement aux jardins de terre de bruyère et ne demande qu’un minimum de soins une fois bien installé.
En résumé :
Nom latin : Corylopsis sp.
Famille : Hamamélidacées
Type : Arbuste
Hauteur : 1,50 à 6 m selon l’espèce
Exposition : Mi-ombre
Sol : Humifère, plutôt acide, humide et bien drainé
Rusticité : Rustique jusqu’à -10 °C
Croissance : Lente
Feuillage : Caduc – Floraison : Fin d’hiver
En février et mars, le corylopsis est la consolation du jardinier lorsque l’hiver s’attarde ! Les jolies grappes de fleurs apparaissent avant les feuilles, et se balancent gracieusement le long des branches. Après la floraison, les feuilles s’ouvrent, joliment dessinées et ressemblant aux feuilles de noisetier. À l’automne, le feuillage prendra une jolie teinte dorée.
Les corylopsis sont de petits arbres ou grands arbustes dont l’atout majeur est la floraison. Que ce soit par sa précocité (fin d’hiver, début de printemps) ou par l’aspect des fleurs, réunies en courtes grappes retombantes et particulièrement odorantes. Néanmoins, si la précocité de la floraison est un avantage, il peut également être un point faible, car les gelées tardives endommagent les fleurs.
Le corylopsis se couvre de grappes de fleurs parfumées et d’un jaune très pâle, à la saison des violettes. Le genre comprend une trentaine d’espèces d’arbustes et de petits arbres caducs, tous originaires de Chine ou du Japon.
À l’instar du forsythia, les feuilles du corylopsis font leur apparition plus tardivement dans la saison. Vert tendre en début de croissance, le feuillage se fonce progressivement lorsque l’été arrive. En automne, selon l’espèce, il peut arborer un magnifique jaune d’or.
Les principales espèces vendues sont le Corylopsis pauciflera et le Corylopsis sinensis. Il en existe également deux autres moins répandues : C. spicata et C. glabrescens.
Le nom Corylopsis signifie « qui ressemble au noisetier » (Corylus) en raison de son feuillage nervuré, mais les deux plantes ne sont pas de la même famille. Comme le hamamélis, le corylopsis est apprécié dans les jardins japonais pour son harmonie naturelle et sa discrétion raffinée.
Sa floraison précoce est un précieux signal pour les abeilles à la sortie de l’hiver.
Plantez-le près d’un passage pour profiter de son parfum remarquable et placez-le de préférence sur un fond persistant, afin de faire mieux ressortir sa floraison hivernale. Tous types de conifères à feuillage vert foncé feront l’affaire. Vous pouvez aussi le planter en groupe de 3 à 5 sujets dans un sous-bois ou en haie libre. Dans les petits jardins, un sujet isolé est toujours remarquable.
Le corylopsis n’est pas un arbuste exigeant si, dès le départ, vous lui donnez les conditions favorables à son développement.
Installez-le contre un mur, orientation sud-est, et ce sera parfait. Vous pouvez même le palisser. Il apprécie les faibles écarts de température et la promiscuité partagée avec d’autres arbustes. Les gelées tardives peuvent provoquer l’avortement des boutons floraux et détruire l’extrémité des jeunes rameaux. Et, en cas d’exposition répétée à des gelées printanières, la plante peut péricliter.
Toutes les espèces ont en commun une intolérance au calcaire. Vous devrez donc veiller à ce que le pH de votre jardin soit suffisamment acide pour accueillir votre corylopsis. De plus, le sol doit être riche en matière organique, humide et bien drainé.
La période de plantation idéale est la mi-automne, afin de laisser du temps à la plante de créer un système racinaire suffisant pour aller chercher l’humidité en saison plus sèche.
Une fois installé, le corylopsis ne demande de soins. Surveillez simplement les arrosages au début de sa croissance et lors des périodes sèches.
La taille n’est pas nécessaire et servira uniquement à harmoniser la silhouette juste après la floraison. Éventuellement, apportez un engrais pour plantes de terre de bruyère au départ de la végétation et, vers la fin de l’hiver, un peu d’engrais « spécial rhododendrons ».
Pour maintenir une certaine fraîcheur au niveau des racines durant toute la période estivale et entretenir l’acidité, paillez le sol avec du compost ou des écorces de pin dans le courant du printemps. Si les feuilles jaunissent, arrosez le sol avec un produit antichlorose.
En fonction de l’espèce, il est possible de multiplier un pied de corylopsis en procédant par semis en automne, bouturage en été ou par marcottage.
De nature résistante, les corylopsis ne semblent pas sujets aux attaques des insectes nuisibles ou des maladies.
Le Corylopsis supporte-t-il le soleil ?
Dois-je le tailler chaque année ?
Faut-il le protéger en hiver ?
Peut-on le cultiver en pot ?
Le Corylopsis attire-t-il les insectes ?
Un tapis de bruyères d’hiver ou de bulbes à floraison précoce comme les crocus, les scilles, les narcisses botaniques créeront un ensemble plein de charme.
Le corylopsis est la plante idéale pour la création d’un massif arbustif ou pour garnir un sous-bois. Sa prédilection pour les sols acides en fait le compagnon idéal des plantes dites « de terre de Bruyère ».
M.-C. D.
Photos : Itasun, Grom900, RukiMedia, La Plante du Mois