Les tomates comptent parmi les légumes-fruits les plus appréciés du potager, qu’elles poussent en pleine terre ou sur un balcon. Leur chair juteuse et parfumée séduit chaque été, mais leur culture demande une attention régulière : eau, nutriments, associations, taille, prévention des maladies… autant de paramètres qui influencent directement la qualité de la récolte. Voici toutes les clés pour réussir l’entretien de la tomate tout au long de la saison.
Pour bien se développer, la tomate a besoin d’un sol riche, drainé mais maintenu frais. Les arrosages doivent être réguliers, sans excès. Un excès d’eau crée un milieu humide favorable aux maladies cryptogamiques ; un manque d’eau entraîne stress hydrique, ralentissement de croissance et éclatement des fruits.

Un arrosage maîtrisé garantit une croissance régulière et évite les maladies
Pour conserver la fraîcheur du sol, il est recommandé d’appliquer un paillage épais. Il peut être constitué de compost, d’herbes sèches, de feuilles mortes ou de BRF associé à de l’herbe sèche. Ces matières organiques enrichissent le sol en se décomposant et maintiennent une humidité régulière.
Le geste le plus important consiste à arroser directement au pied. Un feuillage humide facilite la propagation des champignons responsables du mildiou. L’usage d’un arrosoir sans pomme ou d’un goutte-à-goutte permet d’éviter les éclaboussures.
En été, mieux vaut arroser le matin ou en début de soirée. Les apports doivent être espacés mais généreux : un arrosage profond permet au système racinaire de plonger en profondeur, rendant les plants plus résistants à la sécheresse.
La tomate est une plante exigeante. Pour lui offrir un sol fertile, l’idéal est de préparer la parcelle dès l’automne. Un apport de compost bien mûr améliore la structure du sol, stimule la vie microbienne et apporte les nutriments nécessaires.

Un sol riche en nutriments assure une fructification abondante
Au printemps, la culture d’engrais verts constitue une excellente stratégie. Phacélie, trèfle violet ou luzerne enrichissent le sol en azote, évitent son lessivage et étouffent les mauvaises herbes. Semés entre février et avril, ils sont arrachés en mai-juin, juste avant la plantation des tomates. Une fois coupés, ils peuvent servir de paillage nutritif.
Dans un potager déjà en production, on peut compléter avec :
Le potassium améliore la qualité des fruits, tandis que l’azote, à utiliser modérément, favorise surtout la croissance du feuillage.
La tomate bénéficie énormément des bonnes associations de plantes. Certaines espèces repoussent les maladies, d’autres éloignent les ravageurs ou stimulent la croissance.
Associations bénéfiques :

Certains compagnonnages améliorent la santé et la productivité des plants
La tomate peut elle-même protéger d’autres cultures. Elle repousserait divers insectes tels que l’altise, la piéride du chou, la mouche du chou ou encore la mouche de la carotte.
Associations à éviter :
Ces associations dépendent de la nature du sol, de l’exposition et des conditions climatiques. Tester plusieurs combinaisons est souvent le meilleur moyen de trouver l’organisation la plus productive.
La taille des tomates divise les jardiniers. Certains la jugent indispensable pour favoriser la circulation de l’air, d’autres préfèrent laisser le plant se développer librement pour optimiser la photosynthèse.

Les “gourmands”, pousses latérales, épuisent inutilement le plant
Si vous décidez de tailler, procédez un mois après la plantation en retirant les gourmands, ces petites pousses qui se forment à l’aisselle des tiges. Dans les régions fraîches, il est recommandé d’étêter la tige principale une fois qu’elle a formé quatre ou cinq bouquets floraux.
En fin d’été, on peut retirer quelques feuilles pour exposer les fruits au soleil et favoriser leur maturation. Cette intervention doit rester modérée pour ne pas affaiblir le plant.
La culture sous serre protège les plants des pluies et rosées matinales, principales sources de contamination par les maladies. On maîtrise ainsi l’arrosage et l’humidité ambiante.

La serre protège du vent, de la pluie et accélère la récolte
La serre permet :
En revanche, elle exige une attention accrue :
La récolte de graines permet de renouveler chaque année ses plants avec des variétés parfaitement adaptées à son jardin. Elle est simple : choisissez un fruit sain et bien mûr, récupérez les graines et laissez-les fermenter 2 à 3 jours dans un récipient d’eau pour dissoudre la pulpe.

Produire ses graines : un geste simple et très économique
Attention : ne récoltez pas de graines sur les variétés hybrides F1, qui ne se reproduisent pas fidèlement. Les variétés anciennes ou population donnent en revanche de très bons résultats.
En pleine terre, un arrosage profond tous les 5 à 7 jours est suffisant. En pot, l’arrosage doit être plus fréquent.
Un engrais riche en potassium, complété par du compost et du purin de consoude.
Non. La taille est utile pour les variétés à grand développement, mais facultative pour les variétés déterminées.
Il améliore l’aération du pied, limite le mildiou et repousse certains insectes.
Non, il faut attendre 3 ou 4 ans pour éviter les maladies du sol.