Imaginez cultiver des tomates, de la laitue ou du basilic sans un gramme de terre, directement dans de l’eau. Cela vous semble étrange ? C’est pourtant le principe même de l’hydroponie, une méthode de culture hors-sol de plus en plus populaire, aussi bien en ville qu’en serre professionnelle.
Ce système, à la fois innovant, propre et efficace, séduit les jardiniers urbains, les agriculteurs soucieux de rendement, et les amateurs de potager d’intérieur. Elle consiste à faire pousser des plantes en utilisant une solution enrichie en nutriments plutôt que de la terre. Cette méthode offre de nombreux atouts, notamment en matière d’économies financières, de place et d’eau. Mais comment cela fonctionne-t-il vraiment ? Est-ce à la portée de tous ? Voici tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer.
En hydroponie ou hydroculture, les plantes ne poussent pas en terre, mais dans un substrat neutre et inerte, irrigué en continu par une solution riche en nutriments et minéraux. On utilise généralement du sable, des billes d’argile, de la laine de roche, de la pouzzolane ou des fibres de coco pour accueillir le système racinaire.
Ce système doit être couplé à un climat propice à la croissance de la plante : de la lumière en quantité (naturelle ou artificielle, peu importe), d’une température stable et adaptée et d’un air suffisamment humide.
La technique n’est pas nouvelle, et remonte même à plusieurs millénaires. Des cultures en hydroponie auraient existé en Chine, au Mexique (chez les Aztèques) et au Pérou, sur le lac Titicaca. Tout comme les oyas, elle revient au goût du jour et connaît un succès grandissant auprès des jardiniers soucieux de la préservation de l’environnement.
Les racines ne poussent pas dans la terre, mais dans :
L’eau est oxygénée, filtrée, enrichie, et circule parfois en boucle. Les plantes y trouvent tout ce dont elles ont besoin pour se développer : azote, phosphore, potassium, oligoéléments…
Certains systèmes fonctionnent en circuit fermé, d’autres en circuit ouvert.
L’hydroponie présente de nombreux avantages par rapport à la culture en sol :
Cependant, l’hydroponie présente aussi des limites :
Il est, tout à fait, faisable de cultiver en hydroponie chez soi. Il existe dans le commerce des kits à hydroponie active, plus ou moins coûteux en fonction des options (godets, pompes, bacs à marée…).
On peut aussi se tourner vers l’hydroponie passive à l’aide de pots équipés de réservoir. Il vous suffira alors de placer un substrat inerte ainsi que la plante dans le pot et de remplir le réservoir d’eau avec la solution nutritive que vous aurez concoctée. Attention, la motte devra être espacée de quelques centimètres du réservoir pour ne pas noyer les racines. Des « chevelus » se développeront alors pour aller puiser l’eau et les éléments.
Les principaux systèmes hydroponiques
1. Système à flux et reflux (ebb and flow)
2. Système NFT (Nutrient Film Technique)
3. Culture en eau profonde (DWC)
4. Système goutte-à-goutte
5. Tour hydroponique verticale
Réalisable à l’intérieur comme à l’extérieur, le choix des plantes à cultiver en hydroponie est large. On y retrouve, par exemple :
En bref, l’hydroponie est une technique de culture qui fait de plus en plus d’adeptes. Elle nécessite certes un investissement initial et un suivi plus important de la croissance de la plante. Mais elle peut aussi constituer une belle alternative, surtout si vous disposez de peu d’espaces en extérieur. C’est ce qui fait son succès notamment dans les démarches d’agriculture urbaine.
L’hydroponie est-elle bio ?
Faut-il beaucoup de matériel ?
L’hydroponie est-elle adaptée à l’intérieur ?
Peut-on faire de l’hydroponie en extérieur ?
L’eau tourne-t-elle en boucle ?
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