Pêcher : nos conseils pour récolter de belles pêches
Rien n’égale le parfum sucré d’une pêche cueillie à maturité, encore tiède du soleil. Cultiver un pêcher dans son jardin, c’est retrouver ce plaisir simple et offrir un coin de Méditerranée à portée de main. Arbre vigoureux mais sensible, le pêcher demande quelques soins ciblés, mais sait récompenser le jardinier attentif par des récoltes abondantes, souvent dès la deuxième année. Variétés à chair jaune, blanche ou sanguine : il en existe pour tous les goûts et tous les climats, ou presque.
Rusticité : Bonne (-15 °C), mais floraison précoce sensible aux gelées tardives
Avant de planter, il est utile de choisir une variété adaptée à votre climat (Nord ou Sud de la Loire, zone ventée ou non) et au type de sol. Le choix du porte-greffe, souvent déjà déterminé en pépinière, influence aussi la vigueur de l’arbre et sa capacité d’adaptation : un élément à garder en tête si vous avez un terrain calcaire ou très sec.
Origine du pêcher :
Le pêcher, ou Prunus persica, est originaire de Chine, où il est cultivé depuis des millénaires. Avec son tronc fin, son feuillage vert vif et ses fleurs rose pâle qui apparaissent au printemps, il est aussi beau qu’utile. Ses fruits, les pêches, offrent une chair sucrée et parfumée, idéale pour les desserts ou simplement pour être savourée telle quelle.
Saviez-vous que la pêche est considérée comme un symbole d’immortalité en Asie ? Une raison de plus pour l’inviter chez vous !
Plantation du pêcher
Il est recommandé de planter le pêcher à l’automne ou au printemps dans un endroit ensoleillé et abrité des vents dominants.
Plantation d’un pêcher au jardin : exposition ensoleillée et sol bien préparé
Où et comment planter un pêcher ?
En pleine terre :
Période : de novembre à mars, hors gel
Exposition : Sud ou sud-est, contre un mur si possible
Sol : Ameubli en profondeur, enrichi en compost ou fumier bien décomposé
Distance : 3 à 5 m entre deux arbres
Plantation : arrosez généreusement à la mise en terre, tuteurez si nécessaire
Un trou de plantation large et profond (au moins 50 cm dans tous les sens) permet aux jeunes racines de bien s’installer. Prenez le temps d’émietter la terre au fond, de supprimer les cailloux et d’incorporer la matière organique : c’est une garantie de reprise rapide et de croissance équilibrée.
En pot :
Choisissez un pot de 40 à 60 cm de diamètre, percé au fond
Utilisez un mélange terreau + compost + sable grossier
Arrosez régulièrement (sans excès) et rempotez tous les 2 à 3 ans
Rentrez ou protégez le pot en hiver dans les régions froides
Astuce : préférez les variétés naines ou palissées pour la culture en pot ou les petits espaces.
Une fois l’emplacement choisi,
Faites un mélange de terreau et de terre du jardin qui permettra d’alléger la terre et d’apporter les éléments nutritifs nécessaires au bon développement de l’arbre.
Si votre terre est argileuse, incorporez environ 1/3 de sable à votre mélange de terre et terreau
Mettez un paillage afin de le protéger des gelées hivernales mais également pour compléter l’apport organique et éviter la pousse des mauvaises herbes.
Lors de la plantation, veillez à ne pas enterrer le point de greffe : il doit rester légèrement au-dessus du niveau du sol. Un bon arrosage de mise en place, même hors période chaude, aide à chasser les poches d’air autour des racines.
Entretien du pêcher
Pêcher en fleurs au printemps : une floraison aussi décorative que fragile face au gel
Arrosage :
Régulier en été, surtout en pot
Peu fréquent en pleine terre après la première année
Évitez l’eau stagnante et les excès
Un paillage au pied limite l’évaporation, préserve la fraîcheur du sol et limite la concurrence des herbes indésirables. En pot, surveillez encore plus souvent l’humidité du substrat : le volume de terre étant réduit, il se dessèche beaucoup plus vite.
Taille :
Le pêcher a une tendance dite « non apicale » ce qui signifie qu’après la taille, il repartira plutôt de la base que de la cime.
Indispensable pour favoriser la fructification
Chaque année, il est important de tailler votre arbre à la fin de l’hiver, ou au tout début du printemps, au dessus d’un oeil à bois bien constitué.
Gardez une forme aérée : supprimez les branches mal orientées, le bois mort, et raccourcissez les rameaux de l’année
Sur un jeune arbre, la taille de formation (gobelet, palmette…) est primordiale : elle détermine la structure qui portera les fruits pendant plusieurs années. N’hésitez pas à enlever une partie des petites branches pour éviter la surcharge : des fruits moins nombreux mais mieux nourris seront toujours plus gros et plus savoureux.
Fertilisation :
Compost bien mûr à l’automne ou engrais spécial arbres fruitiers au printemps
Évitez les engrais trop azotés qui favorisent les feuilles au détriment des fruits
Un apport organique régulier, mais raisonnable, permet de soutenir la production sans rendre l’arbre trop fragile. Sur un sol déjà très fertile, il est souvent inutile de surcharger : observez la vigueur de l’arbre et adaptez les apports en conséquence.
Maladies et parasites :
Le traitement de votre pêcher commence dès la fin de l’hiver ou au tout début du printemps avec un première pulvérisation à la bouillie bordelaise.
Ensuite, tous les 15 jours, une pulvérisation évitera la cloque du pêcher et autres champignons.
Au-delà des traitements, quelques gestes préventifs font la différence : ramasser les fruits momifiés, aérer la ramure par la taille, éviter de mouiller le feuillage lors des arrosages, et éliminer les feuilles très atteintes par la cloque. Un arbre bien nourri, correctement taillé et installé dans un sol adapté résiste toujours mieux aux attaques.
Récolte des pêches
Récoltez vos pêches dès qu’elles sont légèrement molles au toucher et dégagent un parfum agréable. Rien ne vaut une pêche mûrie sur l’arbre, bien différente de celles achetées en supermarché.
On les adore simplement fraîches, mais en tarte ou en confiture, elles sont aussi un régal.
Cueillez les fruits à pleine maturité, lorsqu’ils se détachent facilement et dégagent un parfum sucré
Les pêches ne mûrissent pas bien une fois cueillies
Récoltez par temps sec, tôt le matin ou en fin de journée
À conserver 2 à 3 jours au frais, ou à cuisiner (compotes, confitures, bocaux…)
Sur un même arbre, tous les fruits ne mûrissent pas en même temps : mieux vaut donc passer plusieurs fois pour récolter au bon stade plutôt que tout cueillir en une seule fois. Pensez aussi à protéger les plus beaux fruits des oiseaux si nécessaire, à l’aide de sachets ou de filets adaptés.
Variétés de pêches et pêcher
Entre les pêches blanches, délicates et parfumées, les pêches jaunes, plus acidulées, et les nectarines à peau lisse, il y a de quoi varier les plaisirs. En France, des variétés comme ‘Redhaven’ ou ‘Reine des vergers’ se cultivent facilement et résistent bien aux climats variés.
Parmi les nombreuses variétés de pêchers, voici quelques variétés très intéressantes. Si le terme meilleur en goût est subjectif, elle font sans doute parmi les meilleures variétés à cultiver sous nos climats.
Variétés de pêchers au jardin : choisir selon la période de récolte et la couleur de chair
« Springtime » : récolte fin juin, blanche, à éclaircir, tailler court.
« Royal Gold » : récolte 30 juin – 15 juillet, jaune, bien éclaircir, pour le Midi.
« Robin » : 1er – 15 juillet, productive, chair blanche et douce.
Un pêcher a-t-il besoin d’un second arbre pour produire des fruits ?
Non, le pêcher est autofertile. Une seule plante suffit pour récolter des fruits.
Peut-on cultiver un pêcher en pot toute sa vie ?
Oui, si vous choisissez une variété naine et que vous respectez les besoins en eau et rempotage.
Pourquoi mon pêcher ne donne-t-il pas de fruits ?
Cela peut venir d’une floraison gelée, d’une taille trop sévère, d’un manque de soleil ou de nutriments. Patience : certains arbres mettent 2 à 3 ans à produire.
Peut-on bouturer un pêcher ?
C’est difficile. Le greffage est la méthode classique pour reproduire une variété fidèle.
Quand traiter contre la cloque ?
Appliquez un traitement préventif en fin d’hiver, puis une fois au débourrement (apparition des jeunes feuilles), surtout si la météo est douce et humide.
Faut-il éclaircir les fruits sur un pêcher ?
Oui, lorsque les jeunes pêches sont nombreuses et très serrées sur les rameaux. Supprimez-en une partie pour garder environ un fruit tous les 10 à 15 cm : vous obtiendrez des pêches plus grosses, plus sucrées et des branches moins fragilisées.
Conseil malin
Adoptez les produits biologiques, car ils sont désormais très efficaces et ne contamineront pas les fruits que vous dégusterez…
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.