Des astuces naturelles pour protéger son jardin contre les ravageurs

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De nombreux moyens de lutte naturels existent contre les parasites du jardin mais sont un peu tombés dans l’oubli avec l’avènement des produits chimiques. Désormais, l’interdiction d’emploi de pesticides par les particuliers et les villes, conduit à de nombreuses avancées en matière de protections naturelles.

L’emploi d’auxiliaires de culture, de purins vendus prêts à l’emploi, de produits courants comme le talc, le fructose, le savon nous conforte dans l’idée qu’il est possible et facile de cultiver le jardin sans craindre pour notre santé.

1- Rappels importants

Procurer une bonne terre, riche et fertile est le premier point à considérer. Le sol n’est pas seulement un support pour les plantes mais une véritable usine vivante composée de milliards d’organismes. Vers, insectes, champignons, bactéries, algues, etc. agissent en synergie pour fournir un sol de qualité. Le moindre dérèglement fragilise les plantes et peut entraîner une invasion de parasites. Les organismes du sol jouent un rôle clé dans le maintien de la santé des plantes. Pensez à les favoriser en nourrissant votre jardin régulièrement de compost, déchets végétaux, fumiers ou avec des engrais organiques. Leur action transforme progressivement la matière organique en matière minérale utilisable par la plante.

Conseil malin

Les poudres de roche riches en magnésium (Mg) comme la zéolite, la dolomie, le basalte, ou l’algue marine lithothamne renforcent le système immunitaire de tous les organismes vivants.
La faune des jardins, oiseaux, batraciens, hérisson et insectes apportent aussi une aide précieuse au jardin. Ils sont malheureusement victimes d’excès de traitements chimiques.

2-  Lutter contre pucerons et acariens

puceronsSurveillez régulièrement les extrémités des pousses et le dessous des limbes pour détecter leur présence. Agissez dès le début de l’attaque avec le jet d’eau ou bien avec une solution d’eau savonneuse (une cuillère à soupe de savon noir par litre). L’eau chaude, à condition de ne pas dépasser 40°C, a également une action répulsive sur ces parasites. On peut aussi préparer une infusion de pelure d’oignon, décoction d’ail, macérée pendant 24 h dans de l’eau bouillie ou utiliser des purins de plantes. Des purins d’ortie, de fougères, de prêles, etc. sont vendus déjà préparés en jardinerie !

Pour aller plus loin :

3- La protection des fruitiers

piege insecte fruitier glu colleLes fruitiers sont souvent victimes des vers, pucerons, chenilles et autres insectes parasites qui poussent à traiter l’arbre fréquemment. La difficulté est d’agir au moment où le ravageur n’a pas encore pénétré dans le fruit. Il convient donc d’intervenir dès le printemps :

  •  Placez des anneaux de glu de 10 cm de large au niveau du tronc (colliers anti-fourmi ou bandes de glu). Ces derniers agissent notamment contre les fourmis qui favorisent l’installation des pucerons.  Les chenilles qui arpentent le tronc et d’autres insectes grimpeurs sont aussi stoppés.

Les pièges à phéromones

Basés sur la confusion sexuelle, ils constituent également un moyen de piéger les ravageurs une fois qu’on les a bien identifiés. Ils agissent en attirant l’insecte dans un bain d’eau pour le noyer ou en le collant (piège Delta).

  • pièges à phéromones mouche fruitsPour le ver des fruits, larve du papillon carpocapse du pommier, poirier et noyer (Cydia pomonella), le piège se pose dans l’arbre d’avril à août entre 1,50 et 2 m de hauteur. Chez un arbre isolé, ce piégeage peut suffire à limiter le nombre de fruits abîmés. Pour un verger, il convient d’appliquer un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis (Bt) 15 jours après les captures du papillon.
  • La mouche du cerisier (Rhagolegis cerasi) est active sur les cerisiers tardifs comme ‘Cœur de Pigeon’, ‘Napoléon’, ‘Géant d’Hédelfingen’. On peut installer un attractif ammoniacal dans un piège, entre avril et juillet puis pulvériser du talc sur l’arbre dès les premières captures. Il existe d’autres systèmes comme des disques jaunes collants munis d’un attractif.
  • A lire : Pièges à phéromones : utilité au potager et au jardin

Les traitements curatifs

  • pulverisation produit naturel plante fruitierEn curatif, les produits issus du pyrèthre, parfois mélangés à de l’huile de colza sont les plus courants. Réservez-les aux jeunes plantes fragiles (rosiers ou fruitiers) et aux cas difficiles (pommiers envahis de pucerons cendrés et lanigères). Attention, le pyrèthre ne fait pas le tri, il agit par contact en paralysant tous les insectes. Appliquez-le le soir et n’abusez pas de son emploi (2 fois/an maximum).
  • Une autre option est le savon noir, fabriqué à base de potasse, qui agit aussi par contact sur les insectes présents au moment de l’application. Il est à diluer dans une eau douce ou légèrement acide (ajoutez du vinaigre au besoin). Contre les jeunes cochenilles, ajoutez une cuillère à café d’alcool à brûler par litre de préparation. Refaites un traitement 1 h après, un nouveau au bout d’une semaine, un quatrième si besoin.
  • Enfin le purin d’ortie est un insecticide et acaricide reconnu, à utiliser tous les 7 à 15 jours contre les pucerons, l’acarien rouge du haricot, le carpocapse des fruitiers, l’altise.

Faites macérer 75 g / L de feuilles fraîches (15 g / L de feuilles sèches) pendant 3-4 jours à 20°C dans de l’eau potable. Filtrez la macération et diluer le filtrat dans 5 fois son volume en eau potable = dilution par 6.
source :ITAB

Eva Deuffic


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