La tordeuse du pois (Cydia nigricana ou Laspeyresia nigricana) est un lépidoptère qui s’attaque principalement aux pois, aux lentilles et aux vesces. Il peut faire des dégâts considérables et rendre vos légumineuses totalement impropres à la consommation.
Pour autant, il peut être évité par quelques gestes préventifs.
Cydia nigricana (ou Laspeyresia nigricana) est un lépidoptère de la famille des Tortricidae, assez courant en Europe, considéré comme un ravageur. Le papillon affiche une envergure de 15 mm et se reconnaît à ses ailes de couleur vert olive à brun, constellées de reflets jaunâtres.
Quant à la chenille, elle est plus jaune-verdâtre et est dotée d’une tête noire. Elle mesure entre 13 et 18 mm.
Le papillon prend son envol fin mai et jusqu’en fin juin-juillet. Les printemps anormalement chauds et secs ont tendance à favoriser l’arrivée de ce papillon nuisible qui s’active surtout l’après-midi à une température d’au moins 17 °C.
En mai ou juin, lorsque les pois ou légumineuses sont en fleurs, la femelle vient déposer ses œufs sur la face inférieure des feuilles, sur les stipules ou sur les gousses des légumineuses. L’évolution embryonnaire dure entre 1 à 3 semaines.
Une fois nées, les larves passent par un stade baladeur d’une journée avant de pénétrer dans une jeune gousse où elle va se nourrir des graines. Elle peut s’attaquer à toutes les graines de la gousse mais ne les rendra pas toutes impropres à la consommation. Pour autant, elle dépose ses déjections brunes qui restent accrochées grâce à un réseau soyeux.
Après 18 à 30 jours passés à se gaver, la chenille quitte la gousse en y perçant un trou rond. Elle migre alors vers le sol où elle s’enveloppe d’un cocon dans lequel elle passera l’hiver.
Au printemps suivant, la chenille quitte son cocon douillet pour se chrysalider près de la surface du sol. Et une nouvelle génération se forme.
Finalement, la tordeuse du pois a un cycle de vie uniquement basé sur une génération par an.
Comme son nom le laisse deviner, la tordeuse du pois s’attaque principalement aux petits pois et pois gourmands. Mais elle peut aussi se tourner vers les lentilles ou faire son repas de la vesce commune (Vicia sativa), surtout cultivée comme engrais vert, ou de la gesse (Lathyrus sativus), une légumineuse entre le pois et la fève.
Autant dire que la tordeuse du pois a un petit faible pour les légumineuses. Elle peut également s’en prendre au trèfle.
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Elle reste assez difficile à repérer car la chenille opère à l’intérieur des gousses. En revanche, des trous dans les gousses doivent alerter, mais en général, il est trop tard. La chenille a rejoint le sol et les dégâts sur les graines sont irréversibles. De plus, lors de son installation, la chenille est tout aussi difficile à voir car son stade baladeur ne dure qu’une journée.
Comme il n’y a aucun traitement naturel efficace contre la chenille de la tordeuse du pois, mieux vaut jouer sur la prévention. Et, à ce niveau, les moyens sont plus importants :
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