Au jardin, peu d’arbustes offrent une élégance aussi sûre que le camélia du Japon. Ses fleurs cireuses — simples, semi-doubles ou très doubles — s’ouvrent de février à avril, quand tout dort encore, et transforment une ombre triste en scène raffinée. Attention toutefois à ne pas le confondre avec son cousin camellia sasanqua : ce dernier fleurit à l’automne et supporte mieux le soleil. Le camélia du Japon, lui, préfère une lumière tamisée, un sol acide et une humidité régulière. Bien installé, il vit longtemps, sans caprices. Suivons le guide.
Camélia du Japon en bref :
Nom latin : Camellia japonica
Famille : Théacées
Type : Arbuste persistant
Port : Érigé
Hauteur : 2 à 3 m
Diamètre : 2 m
Exposition : Ombre à mi‑ombre
Sol : Acide, frais, bien drainé
Rusticité : -12 °C
Floraison : Décembre à avril selon les cultivars
Plante de terre de bruyère par excellence, le camélia du Japon a besoin de plusieurs conditions pour s’épanouir :
La plantation doit, de préférence, avoir lieu en début d’automne pour permettre à l’arbuste de créer assez de racines avant l’été.
Ce type de plantation nécessite de choisir un pot (ou un bac) assez volumineux et suffisamment stable pour résister au vent.
Pour que votre arbuste s’épanouisse pleinement, il est fortement conseillé de le planter dans une terre acide.
Notre avis : que ce soit en pot ou en pleine terre, finalisez la plantation en apportant une couche de paillis afin de garder l’humidité du sol. L’écorce de pin maritime est idéale, car elle préserve également l’acidité du sol.
Sensible à la sécheresse, le camélia du Japon a besoin d’une terre toujours humide. L’arrosage doit donc être régulier et abondant, surtout en cas de grosses chaleurs. L’air sec pouvant également affecter les feuilles, n’hésitez pas à pulvériser de l’eau sur le feuillage le soir.
L’eau utilisée pour ces différentes opérations est importante ; elle doit être le moins calcaire possible.
La lenteur de croissance et le port du camélia du Japon le dispensent de taille. Vous pouvez cependant faire une exception pour une coupe de nettoyage afin d’éliminer les fleurs fanées, et éventuellement procéder à une taille de rééquilibrage pour harmoniser la silhouette de la plante.
Multiplier le camélia du Japon n’est pas chose simple. Pour obtenir de nouveaux pieds, les techniques efficaces sont le bouturage et le marcottage aérien.
La « terre de bruyère » est-elle obligatoire ?
Puis-je le mettre au soleil ?
Quand le rempoter ?
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Pourquoi mes boutons brunissent sans s’ouvrir ?
Le camélia du Japon peut être la cible de nombreux parasites tels que les punaises ou les charançons de la vigne. Les pucerons et les cochenilles sont également problématiques. En effet, non seulement ils affaiblissent la plante, mais en plus ils génèrent un exsudat qui favorise l’apparition d’un champignon à l’aspect poudreux et noirâtre appelé la fumagine.
Même si ce dernier est sans danger pour la plante, il perturbe malgré tout l’arbuste en obstruant les pores des feuilles. Il est également très inesthétique.
En ce qui concerne les maladies pouvant toucher le camélia du Japon, on peut citer la galle du camélia qui est provoquée par le champignon Exobasidium camelliae et la pourriture du collet causée par le Phytophthora spp.
Voici une (très) petite sélection parmi le grand nombre de cultivars disponibles :
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