Le Néflier du Japon (Eriobotrya japonica) est un petit arbre persistant aux grandes feuilles lustrées, apprécié pour son port graphique et sa floraison automnale parfumée suivie, au printemps, de fruits appelés nèfles (ou bibaces). Remarquablement adaptable, il pousse aussi bien sous climat méditerranéen que dans de nombreuses régions au nord de la Loire, où l’on le cultive volontiers comme arbre d’ornement et, selon l’exposition, comme fruitier.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Originaire d’Extrême-Orient (province du Henan), l’Eriobotrya japonica est cultivé depuis des siècles pour ses fruits au Japon. Le nom de genre « Eriobotrya » (grappe de laine) évoque le duvet qui couvre fleurs, face inférieure des feuilles et jeunes pousses. Il appartient à la grande famille des Rosacées comme les pommiers, poiriers, cerisiers ou pruniers.
Sa large cime arrondie, garnie de grandes feuilles épaisses et lustrées, lui confère une allure exotique. Bien installé, il supporte ponctuellement -12 à -15 °C sans perte de feuilles, surtout en situation abritée. Il forme un élégant parasol idéal près d’une terrasse ; évitez toutefois de le planter devant une fenêtre, son feuillage persistant pouvant assombrir une pièce en hiver. À noter : Eriobotrya deflexa, espèce proche, est prisée pour son feuillage bronze.
Les graines (toxiques, comme celles de nombreux rosacés), grosses et brun bronze, germent facilement si elles sont fraîches et semées au printemps. Vous obtiendrez vite un sujet ornemental, mais la fructification des plants issus de semis reste aléatoire. Les variétés nommées existent, mais sont encore rarement proposées en jardinerie.
Peu exigeant, le néflier du Japon pousse dans la plupart des sols (même calcaires ou sablonneux) mais préfère les terres riches, fraîches et drainées. Il tolère bien la culture en grand bac. En pleine terre, il peut atteindre 6 à 9 m, mais se maintient facilement compact grâce à une taille douce après récolte. Ses racines étant peu ramifiées, évitez les transplantations : choisissez d’emblée un emplacement ensoleillé, abrité (mur au sud) et non confiné. Un apport printanier de compost mûr (ou poudre d’os) est apprécié.
Plantez de préférence à l’automne (meilleure reprise) ou au printemps hors gel et canicule. En plantation printanière, arrosez régulièrement la première année.
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Une fois bien installé, il demande peu de soins.
En automne (parfois jusqu’en hiver), les extrémités de rameaux portent de nombreuses fleurs crème, au parfum d’amande amère. Cette floraison, très mellifère, peut toutefois être détruite en quelques heures par des gelées de -3 à -5 °C. En climat froid, privilégiez une exposition plein sud contre un mur pour espérer une nouaison.
La principale maladie reconnue du néflier du Japon est la tavelure. Cette maladie cryptogamique se développe lorsqu’on a une certaine fraîcheur (environ 12°) mêlée à une forte humidité. Dès que les températures augmentent, le développement du champignon à tendance à se contenir de lui-même
Arbre ornemental toute l’année, il séduit autant par sa floraison automnale parfumée que par son feuillage persistant très décoratif. En français, les formes « bibacier », « bibassier », « bibace » et « bibasse » sont admises pour désigner l’arbre et le fruit. Très mellifère, il nourrit les insectes en fin de saison.
On distingue 3 grands groupes de cultivars :
La nèfle (bibace) se consomme fraîche, bien mûre (légèrement souple sous le doigt). Elle se garde peu : préférez une consommation rapide après récolte.
Les feuilles, traditionnellement utilisées en Asie, servent à préparer une infusion légèrement amère. Elles sont réputées riches en antioxydants et parfois citées dans la prise en charge traditionnelle de certaines gênes métaboliques (usage domestique et alimentaire uniquement).
Oui, mais la fructification est aléatoire car la floraison automnale craint le gel. Offrez un mur plein sud, protégez les fleurs par voile d’hivernage lors d’épisodes à < -3 °C, et paillez le sol.
De nombreuses variétés sont partiellement autofertiles. La mise à fruits est améliorée par la présence d’un second sujet (pollinisation croisée) et par une météo douce et sèche durant la floraison.
Oui, dans un grand bac (50–60 cm de profondeur), mélange terreau/compost/terre de jardin (1/1/1), drainage au fond, arrosages réguliers l’été et taille douce après récolte pour contenir le volume.
Le feuillage tient ponctuellement jusqu’à -12 à -15 °C en situation abritée. Les fleurs, elles, sont endommagées dès -3 à -5 °C.
Pas indispensable. Pratiquez une taille d’éclaircie et de contenion après la récolte ; supprimez le bois gelé en fin d’hiver.
Non. Les graines sont toxiques ; on ne consomme que la chair bien mûre du fruit.
Pour réussir la fructification au nord de la Loire : offrez-lui un mur plein sud, paillez généreusement, arrosez sans excès en été, et protégez la floraison automnale d’un voile d’hivernage en cas d’annonce de gel.
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