Menacés par la raréfaction de leurs milieux de vie et l’usage des pesticides, les papillons peuvent trouver refuge dans nos jardins.
Pour peu qu’on y aménage des espaces propices et qu’on y laisse pousser leurs plantes favorites.
Un jardin pour les papillons.
Un peu de place au naturel
Première règle : renoncer aux traitements chimiques et laisser s’épanouir quelques zones d’herbes folles ou un coin de prairie fleurie (des mélanges de graines spécifiques pour attirer les papillons sont vendus dans les jardineries).
Les papillons redoutent le vent et ont besoin de soleil. Outre les massifs fleuris, ils apprécieront la présence de haies aux essences champêtres (aubépine, prunellier…), les massifs d’arbustes (buddleia) et les fruitiers. Ils se désaltéreront volontiers dans un petit abreuvoir peu profond.
Plantes pour les papillons de jour
Oeillet de poète, cataire (“herbe aux chats”), eupatoire, lavande, cosmos, radiaire, gaillarde, giroflée, scabieuse, mauve, bleuet, verveine de Buenos Aires, chardon, silène, orpin, rudbeckia, delphinium, échinacée, digitale, marguerite, séneçon de Jacob, ail d’ornement, sauge, aster d’automne, lierre, Helichrysum (Immortelle d’Italie) aunée, souci, valériane, bétoine, centaurée, potentille…
Plantes pour les papillons de nuit
Ils sont vingt fois plus nombreux que les papillons de jour !
Certains volent d’ailleurs dans la journée, comme le moro-sphinx, connu des jardiniers pour son vol stationnaire caractéristique et sa longue trompe.
On les distingue de leurs cousins diurnes par leurs antennes.
> belle de nuit, jasmin, julienne des dames, onagre, pétunia et tabac d’ornement.
Les plantes hôtes, indispensables !
N’oubliez pas de faire un peu de place aux plantes qui nourrissent les chenilles :
Orties pour le vulcain, la petite tortue, le paon du jour, le robert-le-diable ou la carte géographique, graminées pour le demi-deuil, le myrtil, le tircis, trèfle pour l’argus bleu, le souci, plantain pour la mélitée, chardon pour la belle-dame…
Apprenez à les reconnaître
L’association Noé Conservation a lancé avec le Muséum national d’histoire naturelle un “Observatoire des papillons du jardin” ouvert aux citoyens. Pour y contribuer, il suffit d’apprendre à en identifier quelques-uns parmi les 28 espèces les plus communes concernées
> A visiter : Le Jardin des papillons, à Digne-les-Bains (plus d’une centaine d’espèces de papillons à ciel ouvert). www.proserpine.org
Par C. Levesque
- A lire aussi : impact des pesticides sur les papillons et bourdons
©Lutfan
Je ne verrais aucun inconvénient a voir mon jardin envahi de papillons s’ils restaient à demeure sous cette forme hélas piérides et autres noctuelles ont aussi la fâcheuse manie de donner naissance a des kyrielles de chenilles défoliantes qui m’obligent a utiliser des filets anti insectes sur choux et poireaux
Certes le buddleia (ou arbre à papillons) attirent bon nombre de papillons mais il est surtout très envahissant. Il va à l’avenir poser de plus en plus de problème car il menace le reste de la biodiversité en s’implantant partout et en faisant concurrence à la végétation endémique. Il s’échappe facilement de votre jardin pour aller coloniser les espaces alentours. Veuillez bien réfléchir avant de le planter chez vous…
merci c levesque pour ces idées de plantation j’ai toujours adoré les papillon et e suis heureuse de savoir qu’on peut les attirer dans son jardin avec quelques fleurs
j’ai acheté courant mars des graines de fleurs à semer pour attirer les papillons
avec tout ce qu’il a plu j’ai vite eu des tiges et enfin les fleurs sortent les unes après les autres avec ce beau soleil
je scrute mon massif pour observer les papillons mais pour l’instant il n’y a pas âme de papillon qui vive.
j’espère que ça arrivera mais je reste confiante
merci pour cet article enchanteur qui me donne des idées et des envies car je trouve que depuis quelques temps les papillons ont deserté mon jardin