Fleurir la tombe de nos proches, c’est un peu perpétuer leur mémoire et leur rendre hommage. Que vous fleurissiez cette tombe lors d’occasions particulières, comme la Toussaint, un anniversaire, la fête des mères, des pères, des grands-mères… ou de façon durable, les plantes choisies doivent résister à des conditions culturales et climatiques difficiles. Quant à l’entretien, il est réduit au minimum.
Découvrez les différentes plantes, annuelles, bisannuelles ou vivaces qui peuvent orner les pierres tombales de nos défunts au fil des saisons.
Dans un cimetière, les plantes doivent souvent supporter les pires conditions de culture. Sur les caveaux, la plantation en pot, en vasque ou en jardinière s’impose. En revanche, certaines tombes disposent de petits espaces en pleine terre, enrichis de
terreau ou de compost.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas recommandé, voire interdit dans certains cimetières, de planter des arbres de grande hauteur ou des arbustes sur les tombes en pleine terre : leur système racinaire pourrait endommager les sépultures voisines. De plus, n’oubliez jamais qu’une tombe peut être ouverte à tout moment…
Au sein de l’enceinte d’un cimetière, les conditions climatiques sont souvent extrêmes : il fait très chaud en été, le soleil est brûlant, et l’hiver, les gelées sont vives et le vent souffle fort. À cette météorologie s’ajoutent des conditions de culture tout aussi rudes : sol pauvre érodé par le ruissellement, réverbération maximale due aux surfaces minérales… Quant à l’entretien, il est souvent réduit (arrosages et fertilisations peu fréquents).
Depuis janvier 2017, l’utilisation de pesticides est proscrite ; les cimetières s’ouvrent à nouveau à la biodiversité avec les allées engazonnées, des végétations fleuries inter-tombes et des espaces communs plantés. Depuis quelques années, se développe aussi la tendance des tombes paysagères ou « tombes jardins », symboles de mémoire et d’un cycle de vie qui se perpétue.
Cultivées en pots, jardinières, ou directement en pleine terre quand c’est possible, les plantes fleuries annuelles ou bisannuelles occupent une large place dans les cimetières. On peut les semer à la maison en février ou mars en terrine (terreau spécial semis) et les repiquer en godets. Ensuite, une fois bien endurcies, ces annuelles ou bisannuelles se plantent en pot ou en pleine terre.

Annuelles et bisannuelles : couleur sans contrainte
Et pour le printemps et l’été :
Dans des compositions, ces annuelles ou bisannuelles peuvent être associées à des plantes comme la cinéraire maritime, le lierre, ou un petit phormium.
Sur une pierre tombale, en potée ou en pleine terre, on peut aussi planter des végétaux qui ne demandent aucun entretien particulier. Ainsi, les bulbes reviennent immuablement d’année en année et fleurissent au printemps (narcisse, crocus, tulipe, jacinthe…) ou en été (glaïeul, crocosmia, freesia, ixia, agapanthe, alstroemère…).
Mais le plus simple réside aussi dans la plantation de vivaces et d’arbustes bas qui se montreront résistants à la chaleur, voire à la sécheresse, tout en étant suffisamment rustiques afin de supporter les hivers rigoureux. Ces plantes se contentent de l’eau de pluie, acceptent les fortes chaleurs estivales et affichent une rusticité correcte pour être plantées partout. Ainsi, beaucoup de végétaux d’origine méditerranéenne montrent une robustesse à toute épreuve.
Au cimetière, on peut aussi planter de la lavande, une santoline, un népéta, un houx (variétés naines), une véronique arbustive (Hebe)… dont il faudra surveiller la croissance par des tailles régulières. Les rosiers trouvent aussi leur place sur une pierre tombale, en privilégiant des cultivars compacts.
© Marc Osborne © Trabantos © Dugwy © Emer 1940