Les maladies du camélia : identification et traitements naturels

Suivant les variétés, le camélia fleurit dès l’automne, ou bien au cœur ou en fin d’hiver, soit d’octobre à début mai. Il enchante donc nos jardins, nos balcons ou nos massifs de sa floraison de toute beauté et de son feuillage persistant, particulièrement lustré. D’autant qu’il apprécie surtout les zones mi-ombragées, parfois tristes en cette période. Simple à cultiver, demandant peu de soins, le camélia peut toutefois subir l’attaque de maladies ou de parasites. Notamment si ces conditions culturales ne sont pas respectées.

Faisons un tour d’horizon des différentes maladies et ravageurs qui peuvent toucher le camélia, mais aussi des solutions de traitement et de prévention.

La chlorose, l’ennemi numéro 1 du camélia

La chlorose entraîne une décoloration des feuilles du camélia, et plus spécialement un jaunissement.  Les feuilles deviennent jaunes, mais les nervures restent vertes. Par la suite, elles sèchent et tombent. En fait, cette chlorose bloque le processus de la photosynthèse, ce qui explique le jaunissement du feuillage. Cette chlorose est essentiellement due à une carence en fer, ou plus précisément à une mauvaise assimilation du fer par la plante. De nombreux facteurs culturaux peuvent être à l’origine de cette chlorose :

• Le sol est trop calcaire alors que le camélia se plaît dans un sol acide, dit de terre de bruyère. C’est en général la raison principale de la chlorose
• Le sol est gorgé d’humidité, car il est mal drainé
• Le sol est trop sec
• Le sol est trop compact, car mal aéré.

Pour remédier à ce problème de chlorose, il existe plusieurs solutions curatives :

• Un traitement antichlorose à base de chélate de fer ou de sulfate de fer
• L‘apport de certains engrais foliaires enrichis en fer. Le sang séché est également efficace
• Une pulvérisation de purin d’ortie, également riche en fer.

Ces traitements permettent d’agir à court terme et de stopper le jaunissement du feuillage. Pour autant, ils doivent s’accompagner d’un amendement du sol. En effet, cette chlorose est souvent due à un manque d’acidité du sol, peut-être parce que votre eau d’arrosage est trop calcaire.

Il est donc nécessaire de :

• faire un apport de terre de bruyère,
• d’arroser votre camélia à l’eau de pluie,
• pailler avec des écorces ou des aiguilles de pin.

Profitez-en pour vérifier le trou de drainage du pot. Et apporter un peu de compost ou de fumier bien décomposé, riches en nutriments.

Autres maladies et erreurs de culture

• Les camélias sont par ailleurs sujets à la fumagine, reconnaissable à un enduit noir qui se forme sur les feuilles.
  • Ce feutrage empêche aussi la photosynthèse. Cette fumagine est inhérente à présence de pucerons, voire des cochenilles, et au miellat qu’elles sécrètent.
  • Il suffit d‘éliminer les parasites et de nettoyer les feuilles.
• Les autres maladies visibles sont essentiellement liées à des conditions de culture non respectées.
  • Ainsi, lorsque le feuille se couvre de taches brunes qui partent des bords, c’est certainement parce qu’il a été brûlé par un soleil trop ardent.
  • Pour rappel, le camélia aime la mi-ombre, voire l’ombre.
• Un feuillage qui tombe est souvent lié à un problème d’arrosage, soit dans l’excès, soit dans le manque.
• Quant à la chute des boutons floraux, elle est souvent provoquée par un coup de gel.
  • Si des gelées fortes s’annoncent, il est donc recommandé de couvrir votre camélia d’un voile d’hivernage.
  • Un sol trop pauvre peut aussi provoquer la chute des boutons floraux. Il suffit dès lors de faire un apport d’engrais spécial plantes de terre de bruyère.

Quels ravageurs s’attaquent au camélia ?

Parmi les parasites les plus communs du camélia, on peut citer les pucerons et les cochenilles. Je vous laisse découvrir comment les éradiquer :

• Pucerons : traitements pour vos plantes
• Cochenilles : les solutions et traitements efficaces pour vos plantes.

Les otiorhynques, de petits coléoptères nocturnes, s’attaquent aussi au feuillage du camélia. Les dégâts sont assez faciles à reconnaître puisque, grâce à leur rostre, ils poinçonnent le tour des feuilles. Quant aux larves, elles grignotent les racines.

• Le principal traitement est la pulvérisation de nématodes qui parasitent les larves.
• La pose d’un paillage empêche aussi les larves de s’installer dans le substrat.

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