Le poirier est cultivé depuis des siècles pour ses fruits savoureux : les poires. Cet arbre fruitier à feuillage caduc fait partie des Rosacées, comme le pommier. Sa floraison printanière, composée de bouquets de fleurs blanches, précède la formation des fruits.
Au verger, le poirier se distingue par sa longévité (plusieurs dizaines d’années) et par la grande diversité de ses fruits, allant des poires fondantes et très sucrées aux variétés croquantes et acidulées. Bien conduit (sol riche et drainé, taille raisonnable, prévention des maladies), il produit régulièrement et longtemps.
Le saviez-vous ?
La plupart des poiriers ne sont pas autofertiles : la présence d’une variété compatible (floraison simultanée) à proximité améliore fortement la récolte.
Le poirier est sensible aux gelées tardives en fleur : un emplacement ensoleillé mais abrité (mur, haie brise-vent) réduit les pertes.
Une cueillette au bon stade (fruit qui se détache au quart de tour, pépins bruns) conditionne la conservation et la qualité gustative.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Pyrus communis Famille : Rosacées Type : Arbre fruitier
Hauteur : 5 à 15 m (selon variété et porte-greffe) Sol : Ordinaire à riche, profond, bien drainé Exposition : Ensoleillée, abritée des vents froids
Feuillage : Caduc Récolte des poires : Fin d’été / Automne (selon variétés) Rusticité : Excellente, jusqu’à -20 °C
Plantation du poirier
La plantation conditionne la reprise, l’enracinement et donc la croissance de votre poirier. Comme la majorité des arbres, il se plante à l’automne (sol encore doux, pluies régulières) afin de favoriser un enracinement profond avant l’hiver. Il reste possible de planter au printemps ou en été hors fortes chaleurs, mais il faudra alors arroser plus régulièrement le premier été.
Le poirier aime les terres bien drainées (évitez la stagnation d’eau).
Il a besoin de soleil pour fructifier et mûrir correctement.
L’apport d’un amendement à la plantation (fumier bien décomposé, algues, compost) améliore nettement la reprise.
Où planter un poirier ?
Privilégiez un substrat riche, profond et meuble. Les sols gorgés d’eau ou très secs sont à éviter. Placez l’arbre au soleil dans un endroit abrité du vent. La culture en pot est possible sur porte-greffe nanifiant, tout comme les formes palissées contre un mur exposé sud ou ouest.
Comment planter ?
Trou large, sol ameubli, compost et tuteurage : les bases d’une bonne reprise
Creusez un trou légèrement plus grand que la motte.
Améliorez la terre avec 8 à 10 pelletées de compost. Si elle est lourde, allégez-la avec du sable grossier.
Pour les sujets en racines nues, habillez les racines (recoupez les pointes abîmées) et pralinez si possible.
Positionnez la motte de sorte que le collet affleure le niveau du sol.
Rebouchez, tassez, formez une cuvette d’arrosage et arrosez abondamment.
Plantez trois piquets à équidistance du tronc (hors trou), reliez-les, puis attachez l’arbre pour un tuteurage stable les premières années.
La floraison
Floraison printanière très mellifère, appréciée des pollinisateurs
Entre mars et juin selon les variétés, l’arbre se couvre de fleurs blanches à rosées (cinq pétales ronds, cœur jaune, étamines foncées).
Très florifère, il se montre spectaculaire au verger.
La plupart des poiriers ne sont pas autofertiles : une variété compatible à proximité assure une meilleure nouaison.
Taille et entretien
Taille de fructification en fin d’hiver : aérer et stimuler le bois à fruits
Une fois en place, l’entretien est assez simple ; la prévention des maladies cryptogamiques (aération, hygiène) fait la différence. Pour stimuler l’apparition de belles poires, réalisez une taille de fructification en fin d’hiver :
Supprimez le bois mort, les branches qui s’entrecroisent et les parties abîmées.
Éliminez les rameaux dirigés vers l’intérieur pour ouvrir le centre.
Effectuez une taille modérée des prolongements : coupez au-dessus du 2e ou 3e bourgeon.
Toujours tailler au-dessus d’un bourgeon tourné vers l’extérieur.
Une taille annuelle favorise des récoltes régulières et de qualité.
Un poirier entre en production après 5 à 10 ans selon le porte-greffe
Un poirier commun fructifie au bout de 5 à 10 ans : patience… ou achat d’un sujet déjà formé. Selon la variété cultivée, la récolte s’étend de juin à octobre. Récoltez avant les premières gelées et au bon stade : la poire mûre se détache d’un quart de tour. Évitez d’attendre que les fruits tombent.
En fin de cycle, les dégâts sont souvent esthétiques (taches) et la récolte reste consommable. En revanche, une attaque précoce nécessite une protection pour éviter la propagation.
Tavelure du poirier, tâches sur les poires
Traitements réguliers au purin d’orties dès la formation des bourgeons.
Bouillie bordelaise (respecter doses et périodes) pour freiner le développement.
Pas de traitement à l’approche de la récolte.
En fin de saison, ramassez et détruisez feuilles et fruits atteints (hygiène du verger).
Le poirier commun, réputé pour sa longévité (parfois près de 200 ans), est originaire d’Europe et d’Asie.
Selon la conduite et le porte-greffe, il reste de taille moyenne ou peut atteindre jusqu’à 15 m.
La floraison printanière, très appréciée des abeilles, est parfois rosée selon les variétés.
On rencontre le poirier à l’état sauvage, en verger familial ou en culture professionnelle.
Bienfaits de la poire
Poires : fibres, vitamine C et composés antioxydants
Peu calorique et riche en fibres (transit régulier).
Contient des composés phénoliques à pouvoir antioxydant.
Source de vitamine C (immunité, tonus).
Les décoctions de feuilles de poirier sont traditionnellement utilisées pour leurs propriétés diurétiques.
Conseil malin
À la plantation, paillez le pied pour protéger du gel et limiter l’évaporation. Renouvelez ce paillis chaque année : vous réduirez les désherbages et éviterez l’usage de produits nocifs. En période de charge en fruits, un éclaircissage raisonné (1 fruit tous les 10–15 cm) améliore la taille, la qualité gustative et la régularité de production.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.