Longtemps délaissé au profit de son « cousin » le clémentinier, le mandarinier commence à faire son retour dans nos jardins. À la fois décoratif et gourmand, il trouve facilement sa place au jardin dans les régions douces, mais aussi en pot sur une terrasse ou un balcon bien exposé.
En résumé :
Nom commun : Mandarinier
Synonymes : Citrus tachibana, Citrus unshiu, Citrus nobilis, Citrus deliciosa
Le mandarinier, parfois appelé citronnier réticulé ou Vangassaye à la Réunion, est un arbre fruitier originaire d’Asie et introduit en Europe au début du XIXe siècle.
Comme tous les agrumes, son feuillage est persistant. Ses feuilles ont une silhouette ovale et arborent un joli vert foncé brillant sur le dessus et mat sur le revers.
À l’instar du yuzu, les tiges du mandarinier peuvent parfois être recouvertes d’épines.
Au printemps, des fleurs blanches et très parfumées s’épanouissent. Elles sont ensuite suivies par des fruits orange, ronds et légèrement aplatis, plus ou moins faciles à peler selon les variétés.
Sans surprise, le mandarinier a besoin de soleil pour se développer, fleurir et fructifier. C’est également un frileux et, en dehors de la Côte d’Azur et de la Corse, il est préférable de le cultiver en pot. Vous pourrez ainsi le mettre à l’abri lorsque le froid fera son apparition.
En ce qui concerne le sol, celui-ci doit être léger, riche en humus, frais et bien drainé. Son pH est également important, et ne doit pas être alcalin (supérieur à 7).
Enfin, dernier point important, le mandarinier n’aime pas le vent qui a tendance à assécher la terre, voire abîmer les feuilles et les fruits. Vous devrez donc lui fournir un espace protégé, idéalement adossé à un mur bien exposé.
À cause de sa faible rusticité et de sa période de repos végétatif s’étalant d’octobre à février, il est plutôt recommandé de planter le mandarinier au printemps, voire en été.
Si vous résidez dans une région aux hivers cléments, il est possible de cultiver le mandarinier en pleine terre. Sinon, il est préférable de le planter en pot.
Assurez-vous que votre terrain répond aux exigences du mandarinier. Si besoin, réalisez un apport de terreau, voire de tourbe à la terre de votre jardin.
Pour améliorer le drainage, n’hésitez pas également à déposer des billes d’argile au fond du trou de plantation.
Commencez par choisir un conteneur suffisamment volumineux pour laisser les racines se développer correctement. Il doit également être pourvu d’un système de drainage. Enfin, évitez les pots en terre cuite qui ont tendance à assécher la terre trop rapidement.
Avant de remplir le conteneur, déposez une couche de drainage (billes d’argile ou tessons de poteries) au fond, sans boucher les trous.
Pour le substrat, réalisez un mélange composé de 30 % de terre de jardin, 30 % de terreau et 30 % de tourbe. Pour les 10 % restants, complétez avec de la pouzzolane ou de la perlite.
Enfin, afin de simplifier les arrosages, laissez quelques centimètres entre le haut du conteneur et la surface du substrat.
Conseil malin : Que ce soit en pot ou en pleine terre, l’application d’une couche de paillis naturel comme des écorces de pin permet de maintenir une certaine humidité dans le sol, tout en limitant l’apparition des mauvaises herbes.
La croissance lente du mandarinier rend la taille inutile (en dehors des branches gênantes). En revanche, comme tous les agrumes, il est gourmand et ses besoins en fertilisation sont importants. C’est pourquoi, vous devrez effectuer des apports en engrais 2 fois par mois.
Préférez des fertilisants à décomposition lente ; ils laisseront le temps au mandarinier d’assimiler les éléments nutritifs progressivement. Les engrais liquides ont, en effet, tendance à être emportés par l’eau d’arrosage avant d’avoir pu être utilisés par la plante.
L’arrosage est également important pour l’arbre fruitier. La terre doit être toujours humide, sans pour autant être gorgée d’eau. Les apports doivent donc être modérés, mais réguliers : ne laissez pas la terre s’assécher entre deux arrosages. Ce conseil est d’autant plus vrai pour les sujets en conteneur.
D’octobre à février, pendant le repos végétatif, réduisez les arrosages et stoppez les apports d’engrais. Pensez également à hiverner votre mandarinier, soit en le protégeant avec un voile d’hivernage s’il est en pleine terre, soit en le rentrant dans un endroit lumineux, frais et dont la température ne dépasse pas les 10 à 15 °C.
Enfin, le mandarinier en pot ou en bac devra être rempoté tous les 2 à 3 ans ; à la fois pour offrir plus d’espace à ses racines, et pour renouveler le substrat.
Créez de nouveaux pieds de mandarinier en utilisant les techniques de bouturage semi-aoûté en fin d’été ou de marcottage au début du printemps.
Le semis des graines est possible au printemps et par au moins 16 °C. Cependant, le résultat sera plus long et aléatoire. En effet, les plants issus de semis ne reproduiront pas forcément les mêmes caractéristiques que le pied d’origine et mettront près de 10 ans avant de fructifier.
Plutôt résistant, le mandarinier ne semble pas affecté par les maladies. Il peut, en revanche, être attaqué par les cochenilles, les pucerons, les aleurodes et les araignées rouges. Une surveillance régulière du feuillage permet d’intervenir rapidement.
La récolte intervient en automne et en hiver, lorsque la peau est bien colorée et que les fruits se détachent facilement. En climat plus frais, il est normal que la maturation soit plus lente.
Oui, à condition de le cultiver en pot et de l’hiverner à l’abri du gel (serre froide, véranda, jardin d’hiver lumineux) dès que les températures approchent 0 °C.
Un manque de lumière, une fertilisation insuffisante ou au contraire trop riche en azote, mais aussi des hivers trop doux sans véritable repos peuvent limiter la floraison. Assurez une bonne lumière, un engrais spécial agrumes et une période plus fraîche en hiver.
Dans les régions peu ensoleillées, la coloration peut être tardive. Laissez les fruits sur l’arbre aussi longtemps que possible ; ils peuvent être mûrs à l’intérieur même si la peau reste légèrement verdâtre.
La taille n’est pas indispensable : contentez-vous d’enlever le bois mort, les branches qui se croisent et, éventuellement, de raccourcir légèrement les pousses trop longues pour garder une belle silhouette.
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