Pommier : de la plantation à la récolte des pommes
Un jardin avec un pommier, c’est un calendrier vivant : floraison parfumée au printemps, premiers fruits qui rosissent en été, paniers d’automne, compotes qui mijotent… L’arbre est généreux, mais exige un minimum de méthode : variété adaptée, pollinisation assurée, taille mesurée, éclaircissage des fruits et hygiène contre les maladies courantes. Rien d’insurmontable : avec quelques gestes réguliers, vous récolterez des pommes savoureuses à croquer ou pour vos plus belles recettes.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Malus communis Famille : Rosacées Type : Arbre fruitier Hauteur : 5 à 10 m Exposition : Ensoleillée Sol : Riche, bien drainé Floraison : Printemps Récolte : Août à novembre selon variétés
Le saviez-vous ?
Le pommier tend naturellement à l’alternance : gros rendement une année, faible l’année suivante. L’éclaircissage en juin et une taille mesurée limitent ce phénomène. Autre curiosité : les pommes dégagent de l’éthylène, hormone végétale qui accélère la maturation des fruits voisins. Utile pour finir d’affiner des poires… à éviter près des pommes de terre (germination).
Plantation du pommier
Choisir un pommier formé 3 à 5 ans par un professionnel vaut l’investissement : il vous permettra d’obtenir une récolte très rapidement – dès l’année suivant la plantation – et de vous faciliter la taille, la charpente de l’arbre étant déjà construite.
Plantez une espèce autofertile si l’espace est réduit ; si vous avez de la place, n’hésitez pas à investir dans deux pommiers de variétés différentes mais fleurissant au même moment, afin de favoriser la pollinisation croisée.
Pour la plantation du pommier, vous planterez de préférence à l’automne pour faciliter un bon enracinement avant l’hiver. Vous pourrez également le mettre en terre jusqu’au printemps, en dehors des périodes de gel et en été en dehors des fortes chaleurs.
Pour les plantation au printemps et en été, prévoyez un arrosage plus régulier.
Le pommier apprécie les sols profonds et bien drainés.
Le pommier a besoin de soleil pour fleurir et produire de belles pommes.
Il aime les sols bien drainés et redoute les terres gorgées d’eau.
Apportez un peu de compost mûr ou de fumier décomposé, cela améliorera la reprise de l’arbre.
Arroser régulièrement les 2 1ères années après la plantation de votre pommier.
En général, le pommier n’est pas autofertile, cela veut dire que si vous souhaitez avoir des pommes, il faut planter au moins 2 pommiers. L’idéal est de planter 2 variétés compatibles à quelques mètres de distance.
Parmi les variétés très fertiles recommandées, notons : Astrakan rouge, Fertile de Falaise, Gloster, Golden delicious, , Granny Smith, Red Windsor et Reine des reinettes,
Si vous n’avez pas la place de planter plusieurs pommiers, choisissez une variété autofertile.
Variétés de pommiers autofertiles :
Voici les variétés autofertiles les plus courantes :
Les deux premières années, arrosez profondément (un seau plein) tous les 10–15 jours en été sec.
Ensuite, seulement lors des longues sécheresses.
Apportez chaque printemps un surfaçage de compost et laissez un paillis permanent (BRF, feuilles).
Un sol foisonnant de vie = racines actives, résilience accrue.
Taille du pommier
Afin de stimuler l’apparition de belles et nombreuses pommes, il est important de faire une taille de fructification avant la reprise de la végétation.
Formation (années 1–3) : gobelet à 3–4 charpentières bien réparties ; on ouvre le centre pour la lumière.
Entretien (fin d’hiver) : supprimez bois mort, rameaux qui se croisent, gourmands verticaux ; raccourcissez modérément les prolongements pour stimuler dards/bourses (bois à fruit).
Éclaircissage des fruits (juin, après chute physiologique) : gardez 1 fruit tous les 10–15 cm sur la grappe ; vous limitez l’alternance (année « on/off ») et gagnez en calibre.
Le pommier, comme la plupart des arbres fruitiers, est sujets à quelques maladies courantes, comme les champignons.
Tavelure du pommier :
Si une attaque survient peu de temps avant la récolte, les dommages sont souvent limités et on constate simplement une coloration des pommes, la récolte n’est alors pas compromise.
Si en revanche la tavelure intervient tôt en saison, un traitement est recommandé pour éviter la propagation. Une attaque précoce peut limiter la formation des pommes et donc la récolte.
Un traitement régulier à base de purin d’orties dès la formation des bourgeons du pommier permet d’éviter la tavelure.
La plupart oui : prévoyez deux variétés compatibles qui fleurissent en même temps. Certaines sont partiellement autofertiles, mais la récolte augmente avec un partenaire.
Quand tailler ?
En fin d’hiver par temps sec. Les petites tailles en été (taille en vert) peuvent canaliser les gourmands sans grosses plaies.
Mes pommes sont « véreuses », que faire ?
Mettez des pièges à phéromones (suivi), ramassez les fruits tombés, essayez les sachets individuels sur fruits clés. La diversité (auxiliaires) aide.
Peut-on cultiver un pommier en pot ?
Oui, sur porte-greffe nanifiant (M9), grand bac (≥ 50–70 L), palissé, arrosage suivi et fertilisation douce. À long terme, la pleine terre reste plus confortable.
Arroser souvent ?
Mieux vaut profond et espacé que souvent et superficiel. Les deux premiers étés sont décisifs.
Conseil malin
Afin de favoriser la fructification du pommier, surtout au début, apportez lui un amendement organique du type fumier et algues à l’automne et au printemps.
Écrit par Jardiner Malin | La rédaction vous propose des conseils d'experts, une approche respectueuse de la nature, de beaux jardins et un potager fait de bons petits légumes cultivés au fil des saisons.