« Il n’y a plus de saisons ». Cette phrase, que l’on a pu entendre aux détours de conversations, n’a jamais été autant d’actualité : saisons décalées, hiver doux, canicules, sécheresse, etc.
Même si l’on est « climato-sceptique », il est difficile de ne pas constater que le climat change. Si ce dernier a un impact sur nous, c’est encore plus vrai pour les plantes ; surtout en été. La raréfaction de l’eau et les restrictions d’usage pour l’arrosage nécessitent de s’adapter. C’est pourquoi, nous vous proposons une sélection de 23 légumes supportant la sécheresse, afin de continuer à cultiver votre potager tout en préservant les ressources.
Remarques importantes avant de débuter : même si les légumes suivants supportent bien la sécheresse, ils ont malgré tout besoin d’eau (même si c’est en moindre quantité). Un été particulièrement torride pourrait donc avoir raison de vos cultures. Enfin, il faut également savoir que la nature du sol a aussi un rôle important. Par exemple, une terre riche en matières organiques, humus ou fumures retient beaucoup plus facilement l’eau qu’une terre pauvre.
Sélection de légumes supportant la sécheresse
Légumes feuilles
En règle générale, ce sont les légumes réclamant le plus d’eau. Cependant, il existe des espèces qui résistent bien aux étés secs. On peut citer :
- l’artichaut ;
- le chou de Bruxelles ;
- la tétragone qui est un bon candidat pour remplacer l’épinard (au même titre que l’arroche) ;
- le chou pommé (même s’il apprécie les sols frais) ;
- le chénopode Bon‑Henri, dont les feuilles se consomment crues ou cuites ;
- le chou marin dont la saveur des feuilles rappelle celle du chou‑fleur ;
- la romaine, laitue aux longues feuilles qui se mangent aussi bien crues que cuites.
Légumes racines
Source principale d’alimentation il n’y a encore que quelques décennies, cette catégorie de plantes potagères contient de nombreuses variétés de légumes supportant la sécheresse. Il y a bien évidemment la pomme de terre, mais on peut également en citer d’autres comme :
l’hélianthis ;
- l’oca du pérou ;
- la betterave rouge ;
- le persil tubéreux, qui peut remplacer le panais (un peu plus sensible à la sécheresse) ;
- la vitelotte ;
- la capucine tubéreuse, dont on peut manger les tubercules, mais aussi les jeunes feuilles et tiges ;
- le topinambour qui a toujours été un bon substitut à la pomme de terre ;
- le chervis.
- le souchet comestible
Légumes graines
Ce sont eux qui tirent le plus de profits d’un manque d’eau. Même par temps très sec, il est presque inutile de les arroser. Parmi les plus résistants, on compte :
- la lentille ;
- le pois ;
- le pois chiche ;
- le soja potager.
Bulbes comestibles
Moins nombreux et plus dispensables en cuisine, les bulbes comestibles tirent bien leur épingle du jeu et ne nécessitent pas d’arrosage pour pousser correctement. Parmi eux se trouvent :
- l’ail ;
- l’échalote ;
- l’oignon ;
- l’oignon rocambole.
Quelques conseils pour obtenir des légumes supportant la sécheresse
Privilégiez les anciennes variétés
Cultivées à une époque où les arrosages et l’usage des pesticides n’étaient pas systématiques, les anciennes variétés de plantes potagères ont appris à résister à la sécheresse (et aux maladies). Cette résistance est inscrite dans leurs gènes et facilite donc la culture de ces légumes.
Créez vos semences
Pour obtenir des légumes supportant la sécheresse, vous pouvez également faire votre propre sélection de plantes résistant au manque d’eau et en récupérer les graines. Ainsi, d’année en année, vous obtiendrez des variétés qui pousseront sans arrosage.
Paillez autant que possible
Vous connaissez sûrement l’adage « un binage vaut deux arrosages ». Mais le paillage n’est pas en reste et permet d’économiser beaucoup d’eau. En effet, en déposant une couche suffisamment épaisse de paillis (minimum 5 cm), il est possible de réduire considérablement l’évaporation et de conserver l’humidité du sol. Les arrosages sont donc plus espacés et, dans certains cas, ils peuvent même être arrêtés.
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la sécheresse et l’augmentation de la température moyenne va nous obliger à faire évoluer les cultures. Pour ma part je commence à planter des plantes méditerranéennes en Bretagne et je n’ai plus de problème à cultiver les légumes de cette même région